« Je pleure. Mes yeux ne sont plus des yeux » – .

Judith Godrèche aura-t-elle la force d’affronter Benoit Jacquot si la police l’exige ? Dans un message très émouvant sur Instagram, l’actrice se pose la question et y répond avec détermination.

Des larmes, mais surtout une invocation à maintenir sa « force », c’est ainsi que Judith Godrèche a réagi à la garde à vue de Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

L’actrice et réalisatrice est très ébranlée par la garde à vue de son réalisateur à la Brigade de protection des mineurs (BPM) à Paris, lundi matin. Elle a réagi publiquement à cette information de l’AFP en publiant un message très émouvant sur Instagram, au-dessus d’une photo d’elle lorsqu’elle était très jeune.

Elle a ensuite publié des extraits d’articles rappelant sa plainte, en février, contre le réalisateur Benoit Jacquot (77 ans) pour viol avec violence et Jacques Doillon (80 ans) pour violences sexuelles, ainsi que des extraits d’insultes reçues sur les réseaux sociaux.

« Je pleure. Mes yeux ne sont plus des yeux. De tout ça. De tout ça. De tout ça. Je ne sais pas si j’ai la force. Mais je l’aurai. Je l’aurai. Je l’aurai. Je l’aurai. La force. Pour elle », peut-on lire dans le texte posté par l’actrice de 52 ans qui a brisé le silence.

Judith Godrèche a eu la force de prendre la parole à plusieurs reprises pour dénoncer ce qu’elle a compris, avec maturité, comme des violences sexuelles commises à son encontre lors de sa relation avec Benoit Jacquot, qui a débuté alors qu’elle avait 14 ans et lui 39. L’initiatrice du mouvement MeToo français estime toutefois qu’un pas a été franchi avec l’intervention de la police. Pour la jeune fille qu’elle était, elle se jure donc d’être à nouveau forte au cas où, comme l’indiquent plusieurs sources à la presse, l’actrice devrait être confrontée à ceux qu’elle accuse.

Judith Godrèche a aussi de la force lorsqu’elle publie lundi soir des extraits d’un « discours décomplexé » comme elle le qualifie au-dessus d’un message haineux et vulgaire à son encontre. Et, sans illusion, l’actrice ajoute : « et ce sera pire après ».

Les deux réalisateurs, accusés par plusieurs actrices, nient tous les faits qui leur sont reprochés, et leurs avocats invoquent la prescription. Jacques Doillon a quitté le commissariat lundi à 15 heures.

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