Samedi 14 décembre, 30 Miss régionales tenteront de décrocher le titre de Miss France 2025 lors d’une soirée exceptionnelle qui se déroulera à l’Arena Futuroscope, à Poitiers. A quelques jours du voyage de préparation des candidates en Côte d’Ivoire, Louison Thévenin, Miss Champagne-Ardenne 2024, a répondu aux questions de Multi-Loisirspartenaire officiel de l’élection, lors du tournage des portraits officiels. Agée de 24 ans et étudiante en droit fiscal, la jeune femme se démarque par sa taille : 1,85 m. Critiquée pour son physique lorsqu’elle était plus jeune, l’ancienne basketteuse a aujourd’hui fait de sa différence une force.
Louison Thévenin (Miss Champagne-Ardenne 2024), a law student and former basketball player
Multi-Loisirs : Vous avez été élue Miss Aube 2019 et avez participé à Miss Lorraine 2021. Qu’est-ce qui vous a poussé à vous lancer dans le Monde des concours de beauté ?
Louison Thévenin : Ce qui m’a donné envie de participer, c’est le défi. J’ai toujours réussi à avancer, donc c’était ma troisième chance et je me suis dit que j’allais la vivre à fond. C’est ma dernière année d’études, donc les concours de beauté ne m’étaient pas forcément innés. Je fais du basket basique de haut niveau donc c’était plus du jogging, des baskets, mais j’avais envie de me sentir un peu plus féminine, changer un peu ce quotidien entre études et basket, et me donner un nouveau challenge.
Vous êtes étudiant en droit fiscal et préparez l’examen du barreau. Comment gérez-vous votre temps entre vos études et votre préparation à Miss France ?
Je fixe des priorités. Cela a toujours été mes cours. Cinq années de fac de droit, c’est beaucoup, donc je voulais absolument aller au bout des choses. Être Miss, c’est une pause dans la vie, c’est génial, mais il faut quand même garder ses études en priorité. C’est ce qui m’a fait tenir pendant cinq ans donc je vais aller jusqu’au bout. Mes professeurs m’ont permis de mettre mes cours de côté pendant un mois et demi. A mon retour, je reprendrai tout, c’est largement faisable, ça ne m’inquiète pas donc je vis l’aventure à fond.
Vous avez joué au basket à un haut niveau. D’où vient cette passion ?
De mes parents. Ils se sont rencontrés sur un terrain de basket, je suis né sur un terrain de basket et j’ai toujours rêvé d’être basketteur. A la base, je ne voulais pas être avocat mais basketteur professionnel. J’ai réussi à me lancer dans ce secteur mais en le faisant à haut niveau, je me suis rendu compte que ce n’était pas fait pour moi et que je ne l’appréciais pas forcément plus que ça. Puis en tant que femme, je me suis dit que quand j’ai voulu arrêter ma carrière, j’avais envie d’avoir un rebond et d’avoir des études derrière donc j’ai mis le basket de côté.
“Ils m’ont appelé la planche à pain” : Louison Thévenin (Miss Champagne-Ardenne 2024) mocked for her physique
Vous mesurez 1,85 m, ce qui fait de vous la deuxième plus grande candidate à participer à Miss France. après Miss Lorraine. Avez-vous toujours été à l’aise avec votre taille ?
Quand je vivais dans un monde de basketteurs, j’étais en fait petit. 1,85 m, ce n’est pas énorme et je jouais avec des filles beaucoup plus grandes que moi donc je me sentais à l’aise. Quand j’ai arrêté de jouer au basket, j’ai tout de suite réalisé que j’étais grand et c’est quand j’ai commencé l’université que je suis devenu un peu gêné, je l’avoue.. Je n’ai jamais porté de talons, j’ai baissé les épaules pour me faire un peu plus petite, et ce sont les Miss qui m’ont mis à l’aise. Avec des talons, je mesure 1,95 m, je l’accepte, on me voit plus que tout le monde et c’est un avantage. Aujourd’hui, j’en fais une véritable force.
D’où vient ce complexe que vous avez développé à l’université ?
Je me sentais un peu différent. Mais ce n’était même pas une station balnéaire. J’ai vu les filles autour de moi, la moyenne féminine est de 1,68 m, moi je mesure 1,85 m, donc par comparaison je me suis dit que j’étais énorme. Je n’aimais pas porter des talons, je me sentais gênée et les gens me demandaient : «Pourquoi tu portes des talons ? Tu es trop grand, tu es inhabituel.» J’ai répondu que je le trouvais féminin et aujourd’hui, je l’adopte vraiment.
Votre taille vous a valu des moqueries ou des critiques comme les autres Miss ?
La moquerie, jamais. Évidemment, j’étais assez grand et assez mince donc quelques critiques, oui. Ils m’ont appelé “la planche à pain“, mais finalement ça passe vite, on s’y habitue. Ce n’est pas bien de dire qu’on s’y habitue, mais quand on sait ce qu’on vaut finalement, on apprend à vivre avec. Il faut juste prendre confiance en soi. Aujourd’hui encore, on me dit que je suis atypique. Eh bien, je suis très heureux d’être inhabituel, au moins je suis différent.
Louison Thévenin (Miss Champagne-Ardenne 2024) talks about her preparation “très rapide” pour Miss France 2025
As-tu des frères et sœurs ?
J’ai un petit frère qui a 21 ans. Il est titulaire d’un BTS dans tout ce qui touche à l’eau comme Source renouvelable. Il aimerait travailler dans le domaine de l’ingénierie des eaux.
Comment vos proches vous soutiennent-ils dans cette élection ?
Ils sont entièrement derrière moi. Ma mère avait un petit préjugé sur les Miss et quand je lui ai dit que je le ferais de toute façon, peu importe ce qu’elle pensait, c’est à ce moment-là qu’elle a vraiment découvert ce qu’était le Miss Monde. Aujourd’hui, c’est même le processus inverse. Lorsqu’elle entend des critiques, elle explique de quoi il s’agit réellement et elle comprend que ce n’était pas seulement un concours de beauté mais bien une aventure qui permet aux jeunes femmes de vivre de grandes choses. Mon frère est à fond derrière moi, il reposte toutes mes photos, tous ses amis sont à fond derrière moi. J’ai de la chance, j’ai un bon soutien.
Quelle étape de la préparation et de l’élection craignez-vous le plus ?
Aucun car je pars en me disant que je suis une battante et une personne persévérante. Quoi qu’il en soit, je serai fier de moi. Le but est de ne rien regretter. Peut-être que je redoute la fin de l’aventure car c’est le moment où, si je ne suis pas Miss France, tout s’arrête. Le retour à la réalité risque d’être compliqué mais je l’ai déjà prévu. Sinon, je n’ai peur de rien. Aujourd’hui, je suis prêt, c’est aussi pour ça que je me suis présenté. J’ai attendu cinq ans et, en cinq ans, j’ai acquis du savoir, de l’éloquence, de la confiance, je sais parader. Je l’aborde avec une grande sérénité.
Attachez-vous de l’importance aux commentaires que vous lisez sur les réseaux ?
Au début, oui parce qu’on est élus, on voit l’euphorie, c’est super. Mais on revient vite à la réalité. À cela s’ajoute une lassitude, une pression médiatique. Au début je me suis dit : «Bon sang, et si les gens ne m’aiment pas, comment puis-je gagner ? Et puis j’ai compris que tout le principe du concours Miss France est subjectif et que, quoi qu’il en soit, il existe une trentaine de profils différents. Si quelqu’un ne m’aime pas, quelqu’un d’autre m’aimera. Je ne suis pas né pour plaire aux gens. Je suis juste fier de ce que j’ai accompli, donc j’accepte les critiques.
Si vous êtes élue Miss France le 14 décembre, à qui penserez-vous en premier ?
J’avoue que je ne l’avais pas prévu. Mais je pense que ma première pensée sera pour ma famille. Ils ont été mon premier soutien, ce sont eux qui m’ont accompagné dans cette aventure. Ma deuxième pensée s’adressera nécessairement à mon comité. C’est le travail des ombres qu’on ne voit pas, tout ce qu’elles font est incroyable, ce sont les petites mains qui nous éclairent. Ce sont des gens incroyables qui méritent également que la lumière soit faite sur eux.
Comment votre comité régional vous a-t-il préparé à l’élection Miss France ?
Cela a été très rapide car je n’avais qu’un mois depuis mon élection, il y a presque exactement un mois. J’avais principalement des rendez-vous pour le trousseau car il faut trouver de jolies tenues et ce qui va avec, des rendez-vous beauté, essayer de trouver des moments pour faire du sport pour préparer au maximum son corps. Là où j’ai de la chance, c’est que je n’ai pas forcément eu à préparer l’oral puisque je l’ai déjà travaillé durant mes années d’études à l’université. Le but était de faire le maximum pour que je puisse repartir sereinement.
“Je les remets en boucle” : Louison Thévenin (Miss Champagne-Ardenne 2024) fan of two cult cinema sagas
Regardez-vous souvent la télévision ?
Quand il y a un film que j’aime, je le regarde. Sinon, je suis plutôt dans mes livres ou dans une salle de sport.
Que regardes-tu quand tu as le temps ?
Je suis un peu psychotique donc je regarde tout le temps les mêmes films. Chaque mois je regarde les mêmes, Seigneur des Anneaux et Harry Potteret je les remets en boucle. Je les connais par cœur. Sinon, j’aime regarder des programmes divertissants comme Ko-Lanta. j’aime regarder Tous les jours pour m’informer un peu.
Quel candidat de la dernière saison de Ko-Lantatu préfères ?
J’étais pour Jacques, je l’aime. Il a une personnalité atypique, il est gentil, attachant, je l’aime beaucoup.
Avez-vous une passion secrète ?
J’adore manger. [Elle rit.] Ce n’est pas parce qu’on est Miss qu’il faut se priver, bien au contraire. J’aime découvrir de nouveaux plats et cuisiner car il est important de réaliser ses propres plats. Je ne commande rien, je fais tout moi-même.
Après les élections, envisagez-vous de vous consacrer entièrement au droit ou avez-vous d’autres envies ?
Je veux absolument finir ce que j’ai commencé donc je vais finir mon année, mais j’ai des projets de voyage. Je rêve d’être diplomate donc je dois absolument parler plusieurs langues. J’ai déjà prévu des voyages, dès que je peux, de plusieurs mois pour apprendre des langues dans d’autres pays. Je parle un peu anglais mais j’aimerais être bilingue, j’ai fait un peu d’allemand, j’aime l’italien et j’aimerais apprendre le chinois car c’est la langue du futur.