Tim Laurence, le « rocher » de la princesse Anne – .

Durant l’hospitalisation de la princesse Anne, victime d’une commotion cérébrale, son époux, le vice-amiral Sir Timothy Laurence, n’a pas quitté son chevet et a continué à veiller sur sa convalescence à Gatcombe Park. Un dévouement qui, depuis plus de 30 ans, rime avec discrétion.

Les infidélités de Mark Phillips, le premier mari d’Anne, ayant fini par semer le trouble, leur séparation fut annoncée – « selon des conditions convenues entre eux » – le 31 août 1989, par un Déclaration royale de Buckingham. Le statu quo La situation semble devoir perdurer, mais Anne ne tolère pas les situations ambiguës. En 1991, Elizabeth II autorise sa fille à entamer une procédure de divorce. Quelques semaines plus tôt, juste avant les vacances de Noël, un certain Timothy Laurence avait été invité à Sandringham…

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Commandant de la Royal Navy, Timothy James Hamilton Laurence n’est pas non plus étrangère aux cercles royaux. Né à Londres dans le quartier de Camberwell le 1er mars 1955, il était le cadet d’Anne de 4 ans et demi. De 1987 à 1989, il est écuyer de la reine. Il est issu d’une lignée de marchands juifs vénitiens qui ont immigré en Angleterre au XVIIIe siècle et se sont convertis au christianisme.

Un mariage simple et discret en Ecosse

Avec beaucoup de tact, Tim restera anonyme jusqu’à la dissolution du premier mariage de la princesse royale, le 23 avril 1992. Aucune personne royale divorcée ne s’est mariée une seconde fois depuis Victoria-Melita, fille du prince Alfred, duc d’Édimbourg, en 1905. Et depuis le L’Église anglicane étant réticente à bénir sa nouvelle union, Anne se tourne vers les presbytériens d’Écosse, moins pointilleux dans ce domaine.

Le remariage de la princesse, dans le cadre de la petite église en granit rose de Crathie Kirk, construite par Victoria en 1893 non loin de son domaine de Balmoral, se termine sur une note plus optimiste.une année terrible (« l’année de l’horreur ») d’Elizabeth II. Les séparations scandaleuses d’Andrew et Sarah, puis de Charles et Diana, l’incendie du château de Windsor en novembre, ont fait de 1992 l’un des intermèdes les plus sombres de la longue vie du souverain.

Le mariage de la princesse Anne et du vice-amiral Timothy Laurence, le 12 décembre 1992. © Shutterstock/SIPA

Deux à trois cents fidèles inconditionnels ont bravé le froid calédonien, l’humidité et les rafales de vent, dans l’après-midi du 12 décembre 1992, pour célébrer le bonheur retrouvé de leur princesse. Sur ordre de Sa Majesté, les « survivants » de la famille royale reçurent l’ordre de serrer les rangs. Diana, restée à Londres, s’est contentée de griffonner un mot de félicitations à celle qui sera bientôt son ex-belle-sœur. Par contre, Charles, Andrew, Edward et Margaret étaient là. La reine mère elle-même avait surmonté son aversion pour les divorcés remariés.

Avec dix minutes de retard, Anne arrive dans un Range Rover, accompagnée de sa fille Zara, alors âgée de 11 ans. Elle porte un costume discret, hésitant entre l’ivoire et le blanc cassé, et un chapeau orné de freesias. Au cours de la cérémonie, complétée en moins d’une demi-heure, le révérend Keith Angus rappellera aux deux époux : « Pour toute votre vie, vous vous devrez mutuellement aide, assistance et tendresse. » Puis Anne et Tim sortent de la petite chapelle au son des cornemuses jouant le traditionnel Le mariage de Marie : «Ses joues sont rouges comme le sont les sorbiers, / Ses yeux brillent comme n’importe quelle étoile, / La plus belle d’entre elles, de loin, / Est-ce que notre chérie Mairi est. – Ses joues sont rouges comme des sorbiers, / Ses yeux sont brillants comme des étoiles. / De loin la plus belle de toutes / Est notre bien-aimée Marie.

De gauche à droite, au premier rang : Peter Phillips, la mère de Timothy Laurence, Zara Phillips, Elizabeth II. Au deuxième rang : Tim Laurence, la princesse Anne et le prince Philip. © Shutterstock/SIPA

Un groupe d’élèves de l’école primaire locale offre à Anne un bouquet de bruyère blanche, un petit fer à cheval jaune pour lui porter chance et à Tim une carte de vœux représentant un navire de guerre. La réception de ce mariage villageois se déroulera au Craigowan Lodge, une annexe de Balmoral qui sert de cantine au personnel du château. La trentaine d’invités dégustent une soupe de poulet, grignotent quelques sandwichs et frites, le tout arrosé de thé. Toutes ces « festivités » spartiates auront coûté moins de 15 000 francs à l’époque – environ 3 800 euros aujourd’hui. Un bel hommage au sens de l’économie qui a toujours caractérisé la princesse Anne !

Soutenir efficacement Anne, sans empiéter sur ses fonctions officielles

L’union n’ayant pas été célébrée selon le rite anglican, Tim Laurence ne sera jamais formellement intégré à la famille royale. En revanche, Elizabeth II, qui l’appréciait beaucoup, le nomma son aide de camp personnel en 2008 et l’investit trois ans plus tard, comme Chevalier Commandeur de l’Ordre royal de Victoria. Consécration suprême, il s’affichera avec les « membres actifs » du clan Windsor sur le balcon de Buckingham, pour le jubilé de platine de la Reine, en 2022.

Le duc et la duchesse de Wessex, le vice-amiral Sir Timothy Laurence, la princesse Anne et la reine Elizabeth II sur le balcon de Buckingham, juin 1999. © Photothèque Tim Graham via Getty Images

Tout au long des trois décennies d’un mariage sans histoire, Tim se montrera comme le « roc » d’Anne, pour reprendre l’expression employée par Elizabeth II à l’égard de Philip. Comme son défunt beau-père, il saura soutenir efficacement son épouse, sans empiéter sur ses fonctions officielles. Peter Phillips, le fils d’Anne, lui rendra d’ailleurs ce bel hommage, lors d’un documentaire réalisé pour le 70e anniversaire de la princesse royale : « Ils comprennent tous les deux ce que signifie faire partie d’une famille élargie et ce que cela nécessite. » Si Anne et Tim partagent l’amour du rugby, ce dernier n’a pas la passion de sa femme pour l’équitation : « Elle a grandi avec les chevaux, confiera-t-il un jour. Les chevaux font partie de sa vie. Ce n’est pas quelque chose que je partage avec elle. Malheureusement, je n’ai jamais été piqué par le virus du cheval. »

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En plus de leur propriété de campagne à Gatcombe Park, dans le Gloucestershire, Tim et Anne ont initialement loué un appartement dans le complexe Dolphin Square à Westminster comme résidence à Londres. Ils occupèrent alors des appartements à Buckingham, et aujourd’hui au Palais St James. Après une carrière dans divers services de la Marine, Tim a pris sa retraite en 2010 et gère désormais un portefeuille financier, principalement dans le secteur caritatif. Entre autres engagements, il a également été président duFonds du patrimoine anglais jusqu’en 2022, et vice-président de la Tombes de guerre du Commonwealth – qui gère les sépultures des soldats du Commonwealth.

La princesse Anne et son mari Sir Timothy Laurence en route pour assister à la messe du matin de Noël à l'église Sainte-Marie-Madeleine de Sandringham le 25 décembre 2023.
La princesse Anne et son mari Sir Timothy Laurence en route pour assister à la messe du matin de Noël à l’église St Mary Magdalene à Sandringham le 25 décembre 2023. © AGENCE / BESTIMAGE
 
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