CHRONIQUE – La prestigieuse université de Yale ouvrira un cours dédié à la superstar du R&B Beyoncé. La France n’est pas en reste parmi les artistes à « impact culturel ».
Entre leurs délires éveillés et l’élégance, voire le raffinement, de leur futur président, les Américains n’ont de cesse de nous surprendre. Dernière nouvelle, la prestigieuse université de Yale va ouvrir un cours dédié à la superstar du R&B Beyoncé. Titré « Beyoncé écrit l’histoire : histoire, culture, théorie et politique de la tradition radicale noire à travers la musique », il analysera son «impact culturel», mais aussi d’autres choses essentielles comme ses vêtements, sa gestuelle sur scène et, bien sûr, ses albums vendus par millions.
Que Beyoncé ait touché un vaste public est indéniable, mais dire qu’elle incarne « la tradition radicale noire à travers la musique » Cela reste un peu exagéré si l’on pense à des musiciens comme Curtis Mayfield, Betty Davis et des dizaines d’autres, bien plus engagés. Bientôt un cours sur Afida Turner ? Les Français ont Michel Polnareff (et le poète rap Jul qui n’est pas encore étudiant à l’université, mais peut-être que cela finira par arriver). Il vient de sortir une nouvelle chanson, Sexcètera, précédant un nouvel album. C’est un désastre.
On pourrait enseigner l’apport culturel de Marine Tondelier qui se dit honorée de figurer parmi les « 100 personnalités du Temps »
Ses fans ont les larmes aux yeux, mais avouent s’y être habitués depuis des lustres. Il arrive un moment où, comme Mike Tyson, il faut savoir se retirer. Ce sera sans doute le cas prochainement puisque le chanteur à la coiffure caniche annonce préparer une dernière tournée. Autrement, on pourrait enseigner l’apport culturel de Marine Tondelier qui se dit honorée de figurer parmi les « 100 personnalités de Temps ». Fabriqué sans supercherie.
