Pour toute une génération, celle des années soixante, il fut la figure phare des « yéyés », avec un tube emblématique, Les divagations d’Antoinesorti en 1966. Sa mère lui a dit d’aller se faire couper les cheveux, mais depuis cinquante-huit ans, Antoine l’a toujours porté aussi longtemps. Pour la génération suivante, c’est ce grand barbu aux cheveux ébouriffés et à la chemise fleurie, qui faisait la publicité d’une célèbre marque d’opticiens, comme son vieil ami Johnny Hallyday, qui avait le concurrent du marché en réseau.
Entre les atolls de Polynésie et d’Auvergne
Chanteur, voyageur, marin au long cours et auteur, Antoine est également réalisateur de documentaires de voyage depuis trente ans. Après avoir fait les beaux jours du circuit « Connaissances du Monde », Antoine – Pierre-Antoine Muraccioli pour l’état civil – s’associe depuis des années aux cinémas CGR pour présenter ses films.
A 80 ans, il continue de naviguer
L’homme qui vient de franchir le seuil des 80 ans rugissants revient cet automne au cinéma avec son trentième film Escales en Nouvelle-Zélande. Un pays aux antipodes qu’il connaît par cœur, lui qui sillonne la planète à bord de son célèbre petit trimaran jaune « Banana Split » depuis un demi-siècle.
Lorsqu’il ne navigue pas d’île en île, Antoine et sa compagne Francette partagent leur temps entre des mouillages prolongés en Polynésie française, un appartement à l’ouest parisien et le pied-à-terre d’Antoine en Auvergne, « acheté pour une somme dérisoire » avec ses premiers cachets de chant.
A Tours, où Antoine a présenté son premier film en 1994 au Palais des congrès Vinci qui vient d’ouvrir, il est revenu ces derniers jours pour lancer sa dernière tournée. Après plusieurs dates en Bretagne, il revient dans la région pour deux séances, au CGR de Buxerolles le mercredi 20 novembre et à Niort le jeudi 21.
12 versions de Don’t Touch the Sea avec l’IA
« Le bateau est en Australie, nous le rejoindrons le 8 décembre pour y passer l’hiver, nous passerons les vacances avec mon fils aîné à Brisbane et nous naviguerons dans cette région que nous aimons beaucoup. » Cet apôtre de la liberté est aussi un travailleur acharné qui n’est pas du genre à se la couler douce dans son hamac. Avec un rythme de vie réglé comme sur des roulettes : neuf mois par an en mer, souvent au mouillage dans les plus beaux lagons du monde, et trois mois en France métropolitaine pour montrer le fruit de ses pérégrinations. « Nous reviendrons en mars pour le salon nautique, et comme 2025 sera l’année de la mer, nous publions un nouvel album de 12 versions de ma chanson Ne touche pas la mercréé par l’Intelligence Artificielle, il va du folk à la salsa, du jazz manouche au heavy metal, de la country au merengue. C’est magnifique ! »
« J’ai eu une grosse frayeur dans le Pacifique… »
Depuis qu’il a mis les voiles, Antoine estime avoir voyagé » environ 200 000 milles marins, au moins trois fois le tour de la Terre, mais en zigzags ». Lui qui a fréquenté les plus grands navigateurs, Tabarly, Colas, Moitessier, et qui accomplit la plupart du temps seul ses grandes traversées – “Francette a le mal de mer, elle me rejoint dans des coins de rêve” – admet qu’il n’est pas du calibre des concurrents : « Je n’ai jamais fait de course, je n’ai rien à prouver à moi-même ni à personne, j’ai toujours choisi les meilleurs moments pour y aller et les meilleurs endroits. Lorsqu’un itinéraire s’avère inconfortable, je le modifie. Et puis Francette et moi n’aimons pas beaucoup le froid… »
Mais une fois, il a eu une grosse frayeur au milieu du Pacifique. « Je suis tombé à la mer, heureusement j’ai pu attraper une voile et remonter sur le bateau. La mer reste la mer. »
Antoine présentera son film « Escales en Nouvelle-Zélande », mercredi 20 novembre au CGR Poitiers-Buxerolles (Vienne), et jeudi 21 novembre au CGR Niort (Deux-Sèvres), à 14h. Site Internet : www.antoine.tv