l’acteur et humoriste Florent Peyre prend la parole

l’acteur et humoriste Florent Peyre prend la parole
l’acteur et humoriste Florent Peyre prend la parole

L’acteur Florent Peyre est le héros d’une nouvelle série, “Commandant Saint-Barth”, dès le 21 novembre sur TF1. L’humoriste est ensuite attendu le 7 décembre à Montpellier, au Corum, avec son spectacle « Nature ».

Vous êtes attendus le 7 décembre, à Montpellier, au Corum, avec votre spectacle « Nature », mis en scène par Eric Meteyer et sur une musique de Pascal Obispo, pourquoi avoir choisi ce prisme de l’environnement, comme toile de fond ?

Parce que l’écologie est un sujet qui me touche particulièrement, qui oriente aussi certains choix de vie. Surtout, le spectacle raconte la vie d’une troupe de comédie musicale éco-responsable, lors d’un soir de première, avec cette question : vont-ils réussir ?

Mais je voulais mettre l’écologie au second plan car je savais qu’à travers la tournée et la promotion, cela me donnait une tribune, un lieu de sensibilisation si possible.

Comment votre relation avec l’environnement se traduit-elle dans la vie de tous les jours ?

Par mille choses. Déjà plus de scooters, plus de voitures. J’habite à Paris, je fais tout à vélo ou en transports en commun. Je fais le tour exclusivement en train, jamais en avion. Je ne mange plus de viande et on achète tout en gros, plus d’emballages, plus de plastique.

Après tout, personne n’est parfait. Sinon il faut aller vivre avec deux vaches, une chèvre et des poules au fin fond de l’Ardèche. Je ne vais pas aussi loin, mais j’essaie de faire de mon mieux.

Ce thème résonne avec l’actualité à l’heure où la victoire de Trump assombrit les perspectives de la COP29.

Oui et au milieu de deux heures de divertissement, avec une salle pleine de plusieurs générations, enfants, adolescents, parents, grands-parents, voir tout le monde rire en même temps, ça veut dire aussi que ce message est diffusé et infusé et qu’ils vont je repars avec un petit quelque chose, j’apporte ma pièce au bâtiment, je fabrique mon petit colibri…

Vous incarnez une vingtaine de personnages sur scène, une performance à contre-courant de la tendance actuelle du stand-up…

Complètement ! En tant qu’interprète mais aussi en tant que spectateur, j’ai plutôt une appétence pour ce type de spectacle. J’avais envie de m’offrir chaque soir un spectacle pour jouer, chanter, danser, jouer des personnages.

Ce n’est pas dans le mouvement actuel, certes, mais le rire est là à la même fréquence que le stand-up. Et cela offre une multitude de formes de rire : de pures valves de texte, de situation, des gags visuels, des personnages qui ont de l’énergie. Je me suis offert le spectacle dont je voulais être heureux sur scène.

Le rapport au public est-il le même ?

Je ne m’adresse pas directement au public, mais je reste très connecté avec la salle et s’il y a un bruit, un téléphone qui sonne, je m’en sers pour faire une improvisation avec un des personnages.

Certains spectateurs peuvent être un peu déstabilisés pendant les deux ou trois premières minutes, puis leur imagination entre en jeu et, sans accessoires, ni décors, ni costumes, ils me suivent dans le voyage de cette comédie musicale éco-responsable.

Ils voient sans problème un ours polaire qui a pris l’accent marseillais parce que la banquise est devenue la Côte d’Azur, ou une mamie inuit qui pagaye en chantant Céline Dion. C’est très agréable de voir le public qui vous accompagne dans cet univers lumineux… Dans un spectacle, le voyage se fait à deux.

Vous fixez-vous des lignes rouges ? Regrettez-vous parfois d’être allé trop loin, ou au contraire, vous retenez-vous pour anticiper une éventuelle polémique ?

Non non plus. Les sujets que nous avons voulu aborder, nous l’avons fait avec Philippe Caverivière et Matthieu Burnel (co-auteurs avec Florent Peyre), en essayant de ne pas être maladroits. Mais mon objectif n’a jamais été de choquer.

Philippe Caverivière le fait tous les matins sur RTL avec brio. Il peut aborder tous les sujets, le handicap, la maladie, le racisme, les guerres et en mettant face à lui les personnes concernées. Je suis très admiratif. Je ne sais pas si j’adopterais pleinement tous ces sujets. J’aime avant tout émouvoir les gens, les faire rire en famille,

Vous avez été popularisé par l’émission « On n’demande qu’à en rize », sur 2. La télévision est-elle encore un tremplin pour les comédiens, comme elle l’a été de Philippe Bouvard à Laurent Ruquier ?

Être régulièrement à la télévision ou dans une émission très regardée met toujours en avant votre travail. Mais aujourd’hui, à chacun son média. Encore faut-il réussir à percer, mais quand les réseaux sociaux d’un artiste commencent à fonctionner, ils peuvent devenir aussi puissants que la télévision.

On voit bien le nombre d’artistes, notamment de stand-up, qui n’apparaissent quasiment jamais à la télévision, ou pas encore, et qui remplissent malgré tout de grandes salles, tout simplement parce qu’ils ont beaucoup d’abonnés. Aujourd’hui, l’un nourrit l’autre.

Nous vous avons vu dans de nombreuses émissions de télévision. Était-ce pour vous une école ou un accélérateur de notoriété ?

Les deux. Une école avec Nous voulons juste en rire qui m’a appris à me mettre en danger, à travailler beaucoup, à écrire, à oser me présenter avec un texte peut-être pas tout à fait terminé ou un personnage qu’on vient de découvrir. Ce qui fait qu’aujourd’hui, je peux me jeter sur scène dans un one-man show sans aucune crainte. Vendredi, tout est permis m’a aussi fait beaucoup travailler sur l’improvisation.

Toutes les expériences, comme Danse avec les starsSi vous enrichissez, même les émissions promotionnelles, vous apprenez aussi votre métier, car c’est un exercice à part entière auquel il faut se préparer, pour être efficace. Le but n’est pas d’être reconnu dans la rue, c’est un dommage collatéral très agréable, c’est de pouvoir partager mon travail avec le plus grand nombre. Et pour cela, la télé et les réseaux sociaux sont très utiles.

Vous êtes également très présent dans les spectacles d’Arthur, qui était aussi votre producteur.

C’est quelqu’un avec qui je travaille régulièrement. Et puis je n’oublierai jamais qu’avec Laurent Ruquier et Catherine Barma, Arthur fait partie de ceux qui ont été les premiers à mettre en valeur mon travail. Nous travaillons encore régulièrement avec Arthur sur les nouvelles émissions ou fictions qu’il produit et c’est toujours un plaisir.

Il y a une autre personne qui a marqué votre carrière, Dany Boon qui a initié vos premiers pas au cinéma, en 2016, dans Raid dingue.

Faire son premier film avec Dany Boon, c’est quand même énorme ! J’ai fait toutes les tournées de promotion et d’avant-premières avec lui, j’ai vu ce que ça faisait d’être populaire à ce niveau et d’être toujours aussi accessible, il aime vraiment les gens, ce n’est pas fait, ce n’est pas pour rien que ces films sont si populaires.

Il m’a alors proposé son premier match durant tout le mois où il était à l’Olympia. J’ai beaucoup appris de lui.

Vous devenez également, à partir du 21 novembre, le héros d’une nouvelle série, en prime time, sur TF1, “Commandant Saint-Barth”. Comment est né ce projet ?

C’était une rencontre avec le personnage, j’ai tout de suite adoré ce flic qui arrive sur les lieux du crime sur une île paradisiaque, en chemise fleurie, un vieil étui en cuir noir, une décapotable. Il ne peut pas regarder un cadavre, il vole des preuves pour fabriquer des objets totems, mais il a cette énergie solaire positive et c’est un excellent flic.

La comédie policière s’est réinventée récemment, de HPI à Panda, la singularité de cette série réside dans ce nouveau personnage.

Oui, la comédie policière est un genre très développé en ce moment, mais un flic qui fait du ski nautique, du surf, de la plongée, de l’apnée, du parachute sur une île, je n’ai pas vu ça dans des séries, il peut donner l’impression d’être un peu un Je m’en fiche mec, mais à chaque fois qu’il désobéit, c’est pour faire avancer l’enquête et puis ce qui est intéressant c’est qu’en revenant sur l’île, il retrouve son passé, son premier amour. Et son père est en fuite depuis 17 ans, accusé de meurtre, mais il est convaincu de son innocence, il revient pour ça aussi.

Ce personnage est à première vue très joyeux et ça transparaît, c’est une série vraiment feel good, un divertissement familial, mais ses petits défauts la rendent plus savoureuse, plus complexe et attachante.

Et puis c’est une série qui tombe à pic en plein mois de novembre car on a tous des rhumes, on a froid, on est mouillé, il y a du soleil, de l’eau turquoise, des cocotiers, une peau bronzée et des sourires ultra éclatants, ça se sent bien!

Vous divisez actuellement votre présence, car vous êtes également présent dans “Le Daron”, une série qui aura une saison 2, nous a annoncé Didier Bourdon.

Tant mieux ! Je ne serai pas dans la saison 2, mais j’ai tourné dans la suite de la série « Le Fil d’Ariane », et j’ai encore d’autres tournages à venir, je suis très content de ce planning très chargé !

Florent Peyre se produit dans le spectacle « Nature », le 7 décembre, à Montpellier, Le Corum, Salle Pasteur. Informations et réservations ici.
 
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