Rencontre
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L’auteure-compositrice-interprète capverdienne sublime les plus belles plages de son répertoire aux côtés du guitariste Djodje Almeida dans un nouvel album, « reEncanto ».
Renaissance. C’est sans doute la clé pour écouter le nouveau disque de Mayra Andrade, intitulé reEncanto. Texto un « réenchantement » de quelques-uns des plus beaux morceaux de son répertoire, captés lors d’un concert à l’Union Chapel de Londres en novembre 2022 lors de sa tournée du même nom. Un best of ? «Plutôt un meilleur de moi-même», tempère le chanteur, installé à Lisbonne depuis une dizaine d’années après avoir souscrit un bail à Paris, « une ville aussi belle que difficile à vivre ». « Cet enregistrement reflète une certaine maturité, après plus de vingt ans de carrière. Je vais avoir 40 ans, et j’entends tout ça dans ma voix. Il y a une patine, une expérience pleine d’histoires racontées au-delà des mots.
Cinq ans plus tard Mangas, dernier recueil dans lequel elle ancre sa parole au cœur de l’Afrique post-moderne, invitant les beatmakers sénégalais et ivoiriens dans son univers pour des sons estampillés d’un cachet électronique, la Cap-Verdienne a choisi la voie de l’exact inverse : sa voix dans le plus simple appareil , avec le soutien unique d’un guitariste. « La maternité m’a donné envie d’être dans un cocon musical, une intimité avec le public et une sensibilité qui me permet de me donner d’une manière nouvelle. Le format guitare-voix est une formule maîtresse dans mon parcours, étant capverdien.
“Alchimie”
Depuis Parcourir, qui l’a révélée en 2006, la native de Cuba a beaucoup voyagé, multipliant les sentiers et les invités : du Guinéen Djeli Moussa