« J’y ai donné naissance à deux de mes enfants. Donc j’y suis très attaché et j’étais content d’y faire un épisode de mon émission”. Depuis près de 20 ans, la navigatrice Maud Fontenoy entretient un lien privilégié avec la Polynésie française. En 2005, il y accoste après avoir entrepris la traversée du Pacifique Sud à la rame. Cette fois, elle revient pour un épisode spécial de Le bleu, un océan de solutionsdiffusé jeudi 21 novembre 2024 à 23h05 sur Canal+. L’occasion pour les spectateurs de découvrir un lieu d’une rare beauté qui, comme nous le raconte celle qui est aussi militante écologiste, “regorge d’espèces aquatiques : baleines, dauphins, requins, tortues, raies manta, etc.” Et le présentateur a poursuivi : « C’est ce qui rend la Polynésie si diversifiée. Il y a tellement de richesse qu’à chaque fois que j’y retourne, j’ai l’impression que c’est la première fois, je suis tellement émue ».
Maud Fontenoy nage avec les requins dans ce nouvel épisode de Le bleu, un océan de solutions
Dans ce numéro, Maud Fontenoy nous emmène à la découverte de multiples innovations. « Pour moi, tous les problèmes majeurs de l’humanité ont une partie de leur solution dans la mer. Que ce soit en termes d’alimentation, car c’est la marmite de l’humanité. Mais aussi en termes d’oxygène, car il provient pour moitié, non pas de la forêt amazonienne, mais de la photosynthèse des algues. On peut aussi fabriquer des médicaments, comme avec le cône du magicien et son venin qui permettraient de fabriquer un antidouleur 1 000 fois plus puissant que la morphine.nous explique-t-elle. Autant de choses fascinantes qu’elle transmet en allant à la découverte des autres, « ceux qui consacrent leur vie à mieux comprendre l’eau pour mieux protéger les océans et trouver des solutions venues de la mer et applicables aux humains ». Et lors de ces différentes aventures, l’aventurière n’hésite pas à se mettre en danger. Pour ce numéro en Polynésie, elle nage avec les requins. Une situation qui, avoue-t-elle, lui a un peu fait peur. “Plus j’ai d’enfants, plus j’ai peur [rires]. Je pense qu’il s’agit de laisser quelque chose derrière soi. Quand je partais à l’aventure en aviron ou en voile et que j’étais tout seul, j’avais l’impression d’avoir moins peur qu’aujourd’hui. Mais c’est vrai que les requins ne sont jamais très rassurants. C’est un énorme prédateur, il a de grandes dents et on est dans son environnement. Nous n’avons aucun moyen de nous défendre en cas de problème. Je sais que c’est son domaine et je ne suis qu’un invité. Nous ne devons jamais l’oublier..
Maud Fontenoy se confie sur ce qu’elle souhaite léguer à ses cinq enfants
D’autant qu’à la maison, ce ne sont plus quatre mais cinq petites têtes blondes qui attendent Maud Fontenoy. En 2024, elle accueille la petite Éléa, venue compléter la fratrie déjà composée de Mahé, Hina, Loup et Côme. « J’essaie toujours de gérer la vie familiale et la vie professionnelle, de me dire que ce n’est pas parce qu’on est mère qu’on arrête de travailler. En l’occurrence, parler de la préservation des océans dont nous avons tant besoin, c’est ce qui me motive. Ces océans, je veux les léguer à mes enfants, j’aimerais qu’ils puissent encore voir les baleines.nous explique-t-elle. Ils me manquent beaucoup pendant le tournage et je m’impose un planning extrêmement chargé, pour partir le moins de jours possible. […] Pendant ce temps, je fais des petites vidéos pour eux. Ils sont avec moi même quand je suis loin ». A ses enfants, celle qui a marqué l’histoire de la navigation en traversant l’Atlantique Nord à la rame en 2003 espère transmettre le goût de l’aventure. «J’espère qu’ils voyageront. Je pense que c’est important, quand on le peut, de sortir, de découvrir sa ville, son pays, de partir à l’aventure, à l’étranger, de comprendre les autres, les différentes cultures, le monde qui n’est pas si grand finalement. Cela nous rend plus humbles et c’est fascinant..