Québec Issime | Une histoire de famille et d’amour de la musique

Le jeune Paul Dacier de l’époque venait tout juste de terminer sa formation de pilote lorsque le monde s’est arrêté. « J’ai terminé mes cours et le 11 septembre 2001 s’est produit. L’aviation en a pris un grand coup. Il n’y avait plus d’emplois nulle part. Il y avait beaucoup de restrictions, c’était une période difficile. Heureusement, j’avais encore de la musique dans ma vie. C’est vers cela que je me suis tourné», raconte celui qui joue du violon dans le groupe.

De fil en aiguille, après des performances ici et là avec des amis, le producteur Pierre Doré a fini par approcher le jeune violoniste et lui a proposé de se joindre à son groupe. «C’était une belle opportunité.

Paul Dacier est aujourd’hui très fier de pouvoir partager la scène et son amour de la musique avec ses deux enfants Juliette et Hubert. (Paul Ironside)

D’un point de vue musical, j’avais un bon bagage. Au cégep, durant l’été, j’allais financer mes études en jouant ailleurs dans le monde. Cela m’a permis de gagner un peu d’argent», se souvient Paul Dacier.

Les années passent et un va-et-vient entre deux mondes complètement parallèles s’installe dans la vie du Saguenéen originel. « J’ai finalement pu m’enrôler dans les Forces en tant que pilote après un certain temps. J’ai effectué quelques missions à l’étranger. Le cadre rigide et droit de l’armée me convenait très bien, mais j’étais aussi très heureux de pouvoir m’exprimer plus librement en musique. Il faut dire que je n’ai jamais vraiment arrêté de jouer. La musique est une partie importante de qui je suis. Québec Issime m’a simplement permis de le mettre en scène », explique-t-il.

Paul Dacier avec ses deux enfants Juliette et Hubert. (Sophie Lavoie/Le Quotidien)

L’arrivée des enfants dans le décor

Une fois nés la petite Juliette et le petit Hubert, la musique n’a pas tardé à faire son chemin jusqu’à leurs oreilles. Rapidement, le jeune père comprend que sa passion sera transmise à ses deux protégés. « J’ai tout de suite su qu’ils étaient bons.

J’ai vu qu’ils avaient le sens du rythme, qu’ils avaient l’oreille musicale et que celle-ci se développait rapidement. Ils m’écoutaient jouer de mon piano à queue à la maison. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’ils se mettent au courant de moi.

— Paul Ironside

C’est finalement en 2022, après des années à voir leur père se produire, que l’aventure Québec Issime devient une affaire de famille chez les Dacier. « Je voulais que mes enfants sortent un peu de leur zone de confort. Je voulais qu’ils vivent une expérience plus forte que ce que les tablettes et les téléphones de ce monde peuvent offrir. Je voulais qu’ils vibrent au son d’un groupe, qu’ils découvrent les gens et qu’ils saisissent le caractère fédérateur et authentique de la musique », raconte le militaire de métier.

Convaincre les plus jeunes de participer n’a pas été chose facile, mais Juliette et Hubert ont finalement décidé de passer une audition pour l’émission de décembre. Tous deux ont été sélectionnés et cela a marqué le début d’un grand moment de partage et d’apprentissage. «J’étais gêné de chanter. Ça m’a un peu fait peur», avoue le garçon de 8 ans qui était en CP lorsqu’il est parti en tournée avec le spectacle Décembre.

De son côté, l’aînée était très heureuse de pouvoir entreprendre ce projet au sein de la grande famille de Québec Issime. « J’avais envie de vivre l’esprit de la scène, de l’apprivoiser. Au début, quand je regardais les décors en vidéo, je les trouvais jolis, mais sans plus. Quand nous avons commencé à répéter, j’ai réalisé à quel point c’était impressionnant. C’était énorme », partage Juliette, visiblement encore surprise par l’ampleur des installations.

Plus que de la musique

Au-delà de l’aspect musical que partage le trio grâce à Québec Issime, l’aventure qui les unit est remplie d’expériences qui façonnent les esprits et leur ouvrent les yeux sur le monde. « Lors de notre séjour à Montréal en décembre, les enfants ont été confrontés à des réalités bien différentes des leurs. S’ils n’avaient pas quitté leur domicile, ils n’auraient jamais pu voir ce que c’était. Cela leur a montré qu’ils avaient la chance d’avoir un toit et trois repas par jour », souligne Paul Dacier.

Il fallut un certain temps à Hubert pour comprendre quel spectacle de l’ampleur de décembre était une fois enrôlé. Les grandes foules que le spectacle réunissait l’intimidaient au début, mais le jeune homme a vite pris le rythme. (Paul Ironside)

A travers le parcours musical des Ironside, le caractère du petit dernier s’est forgé. Ils ont notamment pu apprendre ce que signifie travailler en équipe vers un objectif commun. «Quand on fait de la musique ou qu’on est sur scène avec d’autres personnes et qu’il y a une connexion qui se crée, quand tout fonctionne, il y a une énorme fierté qui émerge. Mais pour y arriver, il faut de l’écoute de soi, de l’autre, de la mémoire, de la persévérance. Bref, pour réaliser quelque chose de bien, il faut y mettre des efforts, mais aussi agir en phase avec ses pairs », conclut le père.

 
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