Pascal Miralles, comédien touche-à-tout, donc chez lui

Pascal Miralles, comédien touche-à-tout, donc chez lui
Pascal Miralles, comédien touche-à-tout, donc chez lui

L’Alésien connaît sa période fertile dans une carrière qui s’étend sur plus de deux décennies : théâtre, téléfilms, films, séries quotidiennes, spectacles d’improvisation, il enchaîne les projets et les rôles, ne négligeant aucun genre. Sans oublier de transmettre, création d’un festival en soutien. Dans sa région bien sûr.

“On ne sait jamais quel est leur nom.”

Il y a quelques années, le magazine D’abord publiait chaque semaine une petite rubrique ainsi intitulée, dédiée à un acteur, ou une actrice, que chacun pouvait soumettre immédiatement en découvrant sa photo, tant sa présence laissait systématiquement une marque indélébile sur le film. Mais auquel personne ne pouvait mettre un nom.

Ce n’est pas une insulte envers Pascal Miralles que de dire qu’il entre dans cette catégorie. Vous l’avez vu, comme avocat ou commissaire de police, comme architecte ou gardien de prison, mais vous ne l’identifiez pas immédiatement. C’est comme ça, une sorte de notoriété double.

Né et élevé à Alès

Un constat à nuancer toutefois dès qu’on lâche son nom dans la région. Car il s’agit d’un Gardois né à Alès, où il a grandi (sécurisant le collège Alphonse-Daudet – où est née sa vocation, lire ci-contre – et le lycée Jean-Baptiste Dumas), qui a commencé son apprentissage du métier. comme comédien au conservatoire de Nîmes, avant de s’installer dans la capitale, et au Cours Florent notamment.

Autrement dit, quelqu’un d’ici vit, travaille et s’épanouit, ce qui n’était pas forcément possible au début, dans ce 21e siècle qui s’ouvre, alors que l’activité du secteur audiovisuel dans l’ancien Languedoc-Roussillon était très loin de connaître l’effervescence dont elle jouit aujourd’hui. C’est aussi ce que raconte l’histoire de Pascal Miralles.

Classiques et humour

« En 2003, j’ai perdu mon père et j’ai décidé de retourner dans le sud. Et j’ai commencé à travailler à Montpellier, au Kawa Théâtre. Avec la pièce Thé à la menthe ou thé au citron, que je mets en scène avec mon ami Christophe Pujol » se souvient-il en sirotant un café place de la Canourgue, sous le soleil d’automne à Montpellier.

La vocation née au collège

Qu’est-ce qu’une vocation ? Dans le cas de Pascal Miralles, tout a commencé par une participation à un atelier théâtre dans son collège d’Alès. Suivreun Rendu pour tousune pièce de Boris Vian (aujourd’hui un peu oubliée), dans laquelle il tient le rôle principal, au lycée. “Ma vocation vient vraiment de là. Après, j’ai eu envie de me former et d’aller au conservatoire.

Le reste, on le sait désormais.

Après ce départ, suit un spectacle, La Maison du Bonheur, de quatre fois 90 minutes avec la compagnie Bao, et le voilà en orbite. “Après c’est vrai, je ne connais pas le ventre mou, je joue beaucoup au théâtre”. Classiques (Antigone d’Anouilh, Le roi est en train de mourir de Ionesco, Fin du jeu Beckett Bien condamné par Tennessee Williams), et “L’humour, par-dessus tout, m’a beaucoup plu”.

“Nous sommes nés sur des scènes humoristiques” » confirme son ami et complice depuis vingt ans Christophe Pujol, originaire de Carcassonne.« Depuis nos débuts, nous nous sommes croisés, nous nous sommes retrouvés. Nous avons créé des pièces de théâtre ensemble et une troupe d’improvisation avec son frère. Et on s’éclate ! Il porte plusieurs casquettes, avec une grande puissance comique » il témoigne.

Premier tournage avec « Candice Renoir »

Vint ensuite un premier tournage professionnel pour Pascal Miralles, un premier temps réel devant une caméra : « C’était en 2013, dans un épisode de la première saison de Candice Renoir. J’avais une phrase à dire !

Les rôles télé se succèdent, un dans la série Les innocents de TF1, deux autres, différentes, dans les saisons 5 et 6 de Candice Renoir (“un avocat, puis un suspect !” »).

Au théâtre samedi 26 octobre au soir

Si Pascal Miralles parle du festival Émergences, dont il préside aux destinées, comme de son “bébé”il peut tout aussi bien revendiquer la paternité de la pièce qu’il joue, qu’il a écrite et qu’il a mise en scène.

Merveilleusement intitulé Nous avions pensé à appeler la série Pinocchio Returns mais nous avons finalement choisi Charlotte.il le présente, ce samedi 26 octobre au Palais des Congrès de La Grande-Motte, à 20h30. Il partage la scène avec la jeune comédienne Juliette Gillis, “le vertueux” il maintient.

Puis il découvre la fiction quotidienne avec Un si grand soleiloù, pendant deux saisons, il incarne le rôle du policier Valentin Humeau. « Les quotidiens sont pédagogiques, avec des réalisateurs aux styles très différents. Il faut être concentré, très rigoureux, ça va vite. Mais les conditions proposées par Télévisions sont très bonnes, tant au niveau de l’organisation que du côté familial des équipes » il apprécie.

In Sète or Saint-Laurent-d’Aigouze

Dans ce créneau, il travaillera pour Demain nous appartientou Ici tout commenceà Sète ou à Saint-Laurent-d’Aigouze dans le Gard. «C’est le grand changement de ces dernières années, constate-t-il. Nous ne sommes plus obligés d’aller à Paris pour exercer notre métier. Avec tous ces tournages, notamment pour les séries, il y a désormais des studios et des agents ici. , écoles, travail Il ne manque plus qu’une école de scénario et une école de costumes. Un véritable écosystème est né, avec de nombreux bénéfices pour la région.

His own agent, Jérôme Léguillier, based in… Sète, confirms: « Pascal, cet amour d’homme et cet admirable acteur, avait toujours travaillé en indépendant. Sans agent, depuis vingt ans ! Ce sont deux directeurs de casting différents, chez qui il faisait parfois des stages à Paris, qui m’ont parlé de lui. Cela fait huit mois que nous sommes ensemble, il a rejoint L’Agence singulière, je pense que cela donne un coup d’accélérateur à sa carrière en ce qui concerne les métiers de l’image.

“Pas un acteur compliqué”

Et pour décrire « Un acteur et un homme très positif et enthousiaste, pas ennuyeux. Ce n’est pas un acteur compliqué. Je ne veux pas dire que ce n’est pas un acteur complexe, mais en tout cas, il ne dérange pas son entourage avec ça.

Un jeune héros

« Je joue un petit rôle dans le prochain film réalisé par Pierre Richard. Pierre Richard, tu sais ! Le premier film que j’ai vu au cinéma, c’était La Chèvre, j’avais 9 ans, j’ai adoré !” s’enthousiasme Pascal Miralles.

Un film intitulé L’homme qui a vu l’ours qui a vu l’hommetourné en octobre dernier à Gruissan, dans l’Aude, sur la terre d’adoption de l’acteur, «autour de sa maison. Je l’ai rencontré avant le tournage, c’est un homme extraordinaire, avec une vivacité et un humour incroyables. Je suis très, très heureuse d’être dirigée par lui ! “.

Et Pascal Miralles travaille sans relâche. Toujours en mouvement, entre théâtre et tournage : « Déjà trois rôles policiers » rit-il. Il énumère : « Dans le film de Pierre Richard, dans le prochain film de Maurice Barthélémy, Tout le bleu du ciel, une adaptation du best-seller de Mélissa Da Costa, puis dans une série de TF1 que je tournerai de novembre à marsLe ciel de Montmartre

Des nouvelles riches

Mais l’actualité de Pascal Miralles ne s’arrête pas à cette abondance de titres. On verra bientôt l’Alésien dans la série Disney+ Les disparus de la gare (sur les disparus de la gare de Perpignan, diffusé début 2025), un épisode de Panda, série – avec Julien Doré, autre régional de la scène – également en tournée dans la région, et “dans lequel, pour la première fois, je joue un aveugle”ou dans Je m’appelle Marianneun film du réalisateur australien Michael Bond.

« Pascal est vraiment tourné vers les autres, il aide, il est ouvert. Il peut tout faire, il a la capacité de jouer, d’enseigner, de produire, de monter un théâtre ou un festival » souffle, joyeux, Christophe Pujol.

Le festival Emergences, « mon bébé »

Un dit-festival ? “Oui, répond Pascal Miralles. Le Festival Emergences est mon bébé, que je porte avec le Cercle Mozart, et qui a pour objectif de mettre en lumière et d’accompagner les jeunes talents d’Occitanie des industries culturelles et créatives et du théâtre.

Des appels à projets dans de multiples disciplines et des concours de courts métrages sont ou seront lancés, avant le grand jour de la première édition qui aura lieu le 17 mai 2025 au Kiasma, à Castelnau-le-Lez. Toujours dans sa région :« C’est aussi ce que je veux dire à ces jeunes. Nous pouvons le faire, et nous pouvons le faire ici.

 
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