(Washington) La militante des droits de l’homme Ethel Kennedy, veuve de l’ancien procureur général américain assassiné « Bobby » Kennedy et matriarche de la célèbre dynastie politique américaine, est décédée jeudi à l’âge de 96 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral, a annoncé sa famille.
Mis à jour hier à 14h11
“C’est le cœur plein d’amour que nous annonçons le décès de notre fantastique grand-mère, Ethel Kennedy”, a annoncé son petit-fils Joe Kennedy III sur X.
“Elle est décédée ce matin des complications liées à un accident vasculaire cérébral subi la semaine dernière”, a ajouté cet ancien élu du Massachusetts, fief familial.
Ethel Kennedy était également la mère de Robert Kennedy Jr., ayant été candidat indépendant à l’élection présidentielle américaine de 2024 et qui soutient depuis Donald Trump, au grand désarroi de la majorité du clan Kennedy.
Née en 1928 d’un père magnat du charbon à Chicago, Ethel Kennedy rencontre son futur mari, Robert, à 17 ans. En 1961, il devient procureur général de son frère, le président John Fitzgerald Kennedy.
Mais en 1968, cinq ans après l’assassinat de « JFK », « Bobby » Kennedy est à son tour assassiné, à Los Angeles, au soir d’une victoire décisive à la primaire démocrate. Robert Kennedy se présentait alors idéalement comme futur candidat démocrate à l’élection présidentielle américaine, dont il était favori.
Six mois après le décès de son mari, Ethel Kennedy a donné naissance à leur onzième enfant. Elle a également fondé l’organisation Robert F. Kennedy Human Rights, qui œuvre notamment pour promouvoir la liberté d’expression et d’association à travers le monde.
“Ethel Kennedy était une icône américaine”, a salué le président Joe Biden dans un communiqué, affirmant qu’elle avait “des nerfs d’acier et un cœur d’or qui ont inspiré des millions d’Américains”.
« Pendant plus de 50 ans, Ethel a voyagé, manifesté, boycotté et défendu les droits humains partout dans le monde », a-t-il ajouté.
Barack Obama a répondu en qualifiant Ethel Kennedy de femme « extraordinaire ».
“Elle a touché la vie d’innombrables personnes à travers le monde par sa générosité et sa grâce”, a ajouté l’ancien président démocrate. En 2014, il lui a décerné la Médaille présidentielle de la liberté, la plus haute distinction civile aux États-Unis.
« En plus d’une vie de travail au service de la justice sociale et des droits humains, notre mère laisse derrière elle 9 enfants, 34 petits-enfants et 24 arrière-petits-enfants, ainsi que plusieurs neveux et nièces, qui l’aiment tous beaucoup », a déclaré Joe Kennedy III sur X, précisant qu’elle rejoignait désormais son mari et leurs deux enfants décédés.
