Juliette Binoche dénonce les abus sexuels qu’elle a subis au cours de sa carrière

Juliette Binoche dénonce les abus sexuels qu’elle a subis au cours de sa carrière
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Juliette Binoche a révélé avoir été victime de harcèlement et d’agressions sexuelles dans un entretien à « Libération ».

Dans une interview accordée à « Libération » ce samedi 27 avril, Juliette Binoche a révélé avoir été victime de harcèlement et d’agressions sexuelles lorsqu’elle était plus jeune. Tout a commencé au début des années 1980, alors qu’elle avait une vingtaine d’années. L’actrice française joue dans “Liberty Belle” de Pascal Kané lorsqu’il l’invite à dîner pour lui parler d’un projet.

« Alors qu’il me montre la vue sur le front de Seine, il se jette sur moi pour m’embrasser. Je le repoussai vigoureusement : « Mais j’ai un amant ! Je ne pouvais pas y croire. » Elle ajoute : « J’ai eu quelques signes de méfiance, la première fois ayant été touchée par un maître d’école à 7 ans qui m’apprenait à lire en caressant mon sexe derrière son pupitre devant la classe. »

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Un « mélange de réponses perverses »

En , Juliette Binoche obtient un petit rôle dans « La de famille » de Jacques Doillon, avec Sami Frey. « Doillon était une référence pour les actrices de ma génération. Sur place, tout de suite, j’ai dû enlever ma robe tee-shirt dès la première scène en criant. J’étais sur la bonne voie, c’est ce qui comptait. Pas au courant du fatras de répliques perverses, trop ému d’avoir été choisi face à Juliette Berto, ma mère dans le film. »

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Rétrospectivement, l’actrice voit d’un mauvais oeil certaines répliques que lui adresse son beau-père dans le film. ” [Elles] vous donne des frissons dans le dos : « Ta mère veut que je t’aime. Elle rêve que nous fassions l’amour ensemble. Alors je vais t’aimer. Je ne suis pas sûr d’avoir compris ces lignes à l’époque. Cependant, je garde un bon souvenir de ce tournage. »

Elle évoque ensuite le choc de Sami Frey et de sa mère provoqué par un gros plan de son pubis avec la tête de Lambert Wilson dans « Rendez-vous » (1985) d’André Téchiné. « J’avais assimilé les exigences du tournage : le froid, la nudité, l’humilité. Et parfois de l’humiliation. J’ai tout accepté avec enthousiasme. Chaque fois qu’on tournait une scène de sexe, le producteur [Alain] Terzian était assis devant le plateau avec son gros cigare à la bouche. Mais sa présence ne pouvait pas freiner ma ferveur, j’étais trop occupé à filmer les scènes difficiles qui m’attendaient : se faire cracher dessus, mimer une pipe et faire semblant de faire l’amour dans les escaliers. »

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Le viol d’un figurant

C’est en fait sur ce tournage que Juliette Binoche est victime d’un acte qu’elle préférerait oublier. « Une main, pendant qu’on tournait, est soudainement venue toucher mon sexe. Personne ne m’avait prévenu, encore moins demandé mon accord. J’étais abasourdi. Mais je n’ai pas pu le dire. Je n’ai jamais su si cette main venait d’une demande du réalisateur, ou si c’était l’acteur qui avait pris cette liberté et je n’ai pas vraiment envie de le savoir. »

Elle a raconté que Philip Kaufman, le réalisateur de « L’insoutenable légèreté de l’être » (1988), était entré dans sa caravane pour la peloter. « Je l’ai repoussé, il n’a pas insisté. Lena Olin, qui jouait l’autre rôle féminin, m’a dit qu’elle avait fait les mêmes tentatives. » Onze ans plus tard, elle raconte avoir été témoin du viol d’un figurant par un acteur des « Enfants du siècle » lors d’une scène d’opium dans une maison close. « J’ai vu la jeune femme repartir abasourdie une fois le tournage terminé, comme si elle avait reçu un coup de poing. J’avais de la haine. Cet acteur est mort aujourd’hui. »

 
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