Après Beyoncé, le « paradoxe » Aya Nakamura étudie pour la première fois à l’université

Après Beyoncé, le « paradoxe » Aya Nakamura étudie pour la première fois à l’université
Après Beyoncé, le « paradoxe » Aya Nakamura étudie pour la première fois à l’université

Tantôt acclamée, tantôt méprisée, Aya Nakamura déchaîne les passions. Critiquée par certains pour son discours populaire, parfois jugé vulgaire, la jeune femme a été invitée à se produire lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2024 à Paris, aux côtés de la Garde républicaine. Mais malgré les attaques dont elle fait l’objet, son succès est incontestable : la chanteuse franco-malienne de 29 ans est aujourd’hui l’une des artistes francophones les plus écoutées dans le monde : elle cumule ainsi près de 10 millions d’écoutes par personne. mois sur Spotify.

C’est pourquoi son cas a particulièrement fasciné les chercheurs de l’université de Rennes, qui ont décidé de consacrer mercredi une conférence à l’artiste. Intitulée « Aya Nakamura – La minorité et la majorité », elle s’est déroulée sur le campus Villejean, au nord-ouest de la ville. « Avec mes collègues, on s’est dit que ce serait intéressant d’en faire un sujet de recherche. Nous avons voulu aborder le paradoxe entre le fait qu’elle soit en tête des ventes de disques en France et qu’en même temps elle soit issue d’une minorité raciale et d’une culture pas toujours bien considérée (la jeune femme est née à Bamako et a grandi à Aulnay-sous-Bois), explique Emmanuel Parent, maître de conférences en musiques contemporaines à Rennes 2, à France 3 Bretagne. Au total, 8 conférenciers ont animé cette conférence, dont des experts québécois.

S’il suscite tant de polémiques, c’est aussi parce qu’Aya Nakamura n’hésite pas à côtoyer des symboles de l’Histoire de France : “Le clip de Pookie a été tourné au château de Fontainebleau”, rappelle Emmanuel Parent. « Elle incarnait une forme de modernité dans ce lieu. La France entretient une relation quasi religieuse avec la chanson française et la langue française. La question de la langue est souvent un argument en faveur de la discrimination. Mais le langage évolue. Et le langage de Molière n’est pas celui qu’on entend à la télévision.»

Vidéo“On peut être raciste, mais pas sourd” : Aya Nakamura répond aux attaques de l’ultra-droite

Signe de la reconnaissance croissante des artistes afro-descendants par les plus hautes institutions françaises, la chanteuse américaine Beyoncé a également étudié à l’École Normale Supérieure de Paris. En 2022 et 2023, elle a été au centre de plusieurs conférences traitant de la notion d’« icône ».

 
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