Kendji Girac « simulé un suicide », annonce le procureur de la République

Au terme de quatre jours d’enquête, une certitude existe désormais : la blessure par balle de Kendji Girac ne pouvait pas être accidentelle. “Un accident, un tir intempestif, est réputé impossible», a annoncé le procureur de la République de Mont-de-Marsan, Olivier Janson, lors d’une conférence de presse ce jeudi après-midi, précisant que « la présence d’un tiers est matériellement impossible ». Selon son compagnon, l’artiste, sous l’emprise de l’alcool et déjà en proie à des idées suicidaires, «s’est suicidé volontairement ou involontairement« .

Un interlocuteur “toujours non identifié”

Lundi matin, le SAMU a été contacté à 5h24 par une interlocutrice »qui n’a toujours pas été identifié» qui appelle sur le portable de la compagne de l’artiste, Soraya Miranda, un homme blessé dans une aire de voyageurs située sur la départementale D652, route de Parentis-en-Born. A 5h42, les pompiers sont arrivés dans cette zone très fréquentée de Biscarosse, au sud d’Arcachon, dans les Landes. Les secours entrent dans le campplongé dans le noir, il n’y a apparemment personne« . Au fond du camp, ils découvrent enfin «un homme assis sur une chaise à l’extérieur d’une caravane, la personne en question est en sous-vêtements, ne porte que ses sous-vêtements, elle a été visiblement émue« .

“L’accueil, sans être hostile, est assez rude. Les personnes présentes rendent assez difficile la réalisation des observations et rendent la tâche un peu complexe.» Les pompiers entendent que «la blessure aurait été causée lors d’un essai de l’arme» mais aussi considérer une intention homicide, due, entre autres, à «déplacement manifeste» de la personne blessée. La gendarmerie a été contactée à 5h38 par les pompiers et est arrivée sur place vers 6h du matin. A leur arrivée au camp, «une forme de secret marquera le début de l’enquête, les gendarmes sont accueillis et invités à repartir aussi vite qu’ils sont arrivés», tient à souligner le magistrat.

Une fois les auditions réalisées, il a été attesté que le soir des faits, il avait beaucoup bu et consommé de la cocaïne et avait eu une succession de disputes avec sa compagne. “Il se met en colère, se heurte à un mur», indique la compagne, avant d’entendre un coup de feu. “Elle le voit à genoux, gémissant, avec une odeur de fer», indique le procureur. Lors d’une nouvelle audition avec le chanteur, « Il ne dit plus que le coup de feu a été tiré involontairement, comme il l’avait initialement affirmé. Cette impulsion voulait consister à effrayer sa femme», souligne le procureur. Avant de préciser : «D’une certaine manière, il a simulé un suicide« .

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