Chers lecteurs,
La nuit dernière, j'ai fait un rêve. Je n'avais donc pas prévu d'en parler avant ce matin. Cela a chamboulé mon emploi du temps. Mais je pensais que cela me permettrait d'aborder un sujet tabou, un peu honteux, une position névrotique féminine assez typique. Avant de vous dévoiler le rêve, en voici le contexte.
Cela fait maintenant quelques jours que le procès du viol de Mazan a commencé. Pour ceux qui n'en auraient pas entendu parler, il s'agit d'un mari qui a drogué sa femme, Gisèle Pélicot, pendant dix ans pour la donner en pâture à des dizaines d'hommes. Le tout filmé et archivé. J'en parle avec mes amis, avec ma mère, comme beaucoup d'entre nous. Je profite de cette mention pour vous inviter à écouter l'épisode de Transfert qui aborde ce sujet par la voix de Caroline Darian, fille de Gisèle Pélicot.
Depuis quelques jours, je me demande si tel ou tel homme dans le métro violerait une femme inconsciente à l'invitation de son mari. Je me demande s'il y a déjà pensé, s'il serait tenté. Il y a dans cette affaire une révélation de la banalité du mal, une mise en lumière de l'horreur commise par des hommes ordinaires.
Bref, hier j'en parlais. Puis, quelques heures plus tard, en me couchant, j'ai commencé à compter le temps qui s'était écoulé depuis que je n'avais pas eu de rapport sexuel. Trois ans. Et je me suis endormie avec l'idée que je devrais peut-être m'y remettre un jour, entre désir et léger désarroi.
Le rêve : je suis dans un avion dont le pilote est un homme que j'ai rencontré l'année dernière et qui m'a tout de suite plu. Il me dit qu'il est pilote maintenant et que nous allons décoller. Seulement, je suis coincée en soute. Je dois d'abord ranger mes affaires, il y en a partout. Je range une valise, je pense avoir fini mais je me rends compte qu'une autre est en désordre. C'est interminable.
Après un certain temps, je peux enfin monter à l'étage passager.…
- Slate.fr
