Julie Delpy revisits her sweet France in “Les Barbares”

Julie Delpy revisits her sweet France in “Les Barbares”
Julie Delpy revisits her sweet France in “Les Barbares”
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Julie Delpy au Festival international du film de Toronto (Canada), le 8 septembre 2024. ARLYN MCADOREY/AP

De passage à Paris, Julie Delpy retombe dans sa jeunesse. Elle habite au-dessus de son père, Albert, dans un appartement de 18 m² au 15et Un quartier aux fuites incessantes. Et, chaque soir, elle le retrouve dans un restaurant vietnamien (parfois italien, libanais ou marocain), où ils échangent quelques mots sur la promotion du film, un peu perturbée par l’état de santé du réalisateur. Entorse à la cheville et déchirure du ménisque à Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), opération prévue pour son retour à Los Angeles. « Je vais passer deux mois sans pouvoir bouger, je vais prendre dix kilos, c’est déprimant… »résume-t-elle. La vengeance des dieux bretons ?, osons-nous lui demander.

Dans Les barbaresComédie de mœurs hilarante sur le racisme, les habitants de Paimpont, village situé dans la forêt de Brocéliande, en Ille-et-Vilaine, s’apprêtent à accueillir une famille de réfugiés ukrainiens. Mais, quelques jours avant la date prévue, une nouvelle vient contrarier leur geste de gentillesse : il s’agira de Syriens.

Les votes d’extrême droite

« Mon but n’était pas de me moquer de la ville où j’ai passé tous mes étés enfant, avec ma tante. S’il y a une terre d’accueil, c’est la Bretagne ! Mais il faut se rendre à l’évidence. Qui, dans son entourage proche, n’a pas au moins une personne qui a accueilli des Ukrainiens ? Pourtant, il n’y a pas eu le même élan de générosité envers les Syriens, même au niveau de l’État.elle note. Lors de notre repérage, un directeur d’école nous a expliqué que son école avait accueilli quatre enfants réfugiés, deux Ukrainiens et deux Syriens. Il a lui-même avoué avoir fait tout un exposé sur la guerre en Ukraine, qui avait profondément blessé les Syriens, qui n’avaient pas eu le même traitement.

Dans Paimpont de Julie Delpy, on retrouve toute la palette des différentes formes de racisme. Entre Joëlle, l’institutrice bienveillante et conférencière (Julie Delpy), et Hervé, le plombier (Laurent Lafitte, magistral) qui assume son hostilité envers les non-Bretons en général, il y a des racistes qui ne se sentent pas racistes, des racistes qui le revendiquent « Dire « Arabes » n’est pas raciste »LE « pas raciste » qui ont encore des idées préconçues…

Lire la réunion (2021) | Article réservé à nos abonnés Julie Delpy, drame drôle

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« L’épicier n’aurait pas crié au vol quand Marwan [l’architecte syrien] ça a le goût d’une noix, si ce dernier avait été ukrainiensuppose le réalisateur. C’est arrivé à mon mari, un Grec qui ressemble exactement à un homme du Moyen-Orient. C’était à Belle-Ile, et la vendeuse lui a fait la morale : « Ben oui ! Chez nous, on ne fait pas ça, etc. » J’ai hurlé : « Quel pays ? De quoi tu parles ? » Je prends immédiatement position, surtout si on s’en prend à mon mari ! Il ne savait pas trop ce qu’il se passait parce qu’il ne parle pas un mot de français… Rétrospectivement, j’ai trouvé ça très drôle. J’en ai fait une scène parce qu’il y a cette idée que le monde tient dans un écrou, un microcosme de tolérance, de racisme… En anglais, on dit “en un mot”, littéralement « en une noix », ce qui signifie « en bref, en une noix ». Si Marwan avait été ukrainien, cette noix n’aurait eu aucune importance !

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