Avant le défilé Bottega Veneta, Madonna crée la surprise

Avant le défilé Bottega Veneta, Madonna crée la surprise
Avant le défilé Bottega Veneta, Madonna crée la surprise

Publié21 septembre 2024, 18h21

Semaine de la mode de Milan: Avant le défilé Bottega Veneta, Madonna crée la surprise

La Fashion Week de Milan se termine ce samedi, mais il reste encore un défilé très attendu, celui de Bottega Veneta. En attendant, le monde de la mode a eu droit à une surprise avec le défilé Dolce & Gabbana.

Madonna était assise au premier rang du défilé Dolce & Gabbana.

AFP

Alors que la Fashion Week de Milan touche à sa fin, le défilé de Bottega Veneta, samedi, est l’un des plus attendus, par les fashionistas, l’intelligentsia qui aime l’engagement culturel du directeur artistique Matthieu Blazy, mais aussi par les investisseurs qui surveillent la croissance de ses ventes.

Samedi, le monde de la mode a eu droit à une surprise lors du défilé Dolce & Gabbana, avec Madonna au premier rang, couverte d’un voile laissant à peine apparaître son visage. Un défilé hommage à la Material Girl, avec tous les mannequins portant des perruques blondes, certains en corsets à poitrine pointue, d’autres en smokings d’homme noirs ornés de bretelles.

Samedi soir à 20h, les projecteurs seront braqués sur le défilé Bottega Veneta. Créée en 1966 à Vicence en Vénétie, la maison, célèbre pour ses articles de maroquinerie et son savoir-faire d’excellence, a rejoint le groupe Kering en 2001. Et alors que la locomotive Gucci connaît des difficultés avec une baisse de 20% de ses ventes, le groupe entend bien tirer le meilleur parti de cet atout dans son jeu.

Mais toutes proportions gardées. Car si le chiffre d’affaires de Gucci, bien qu’en baisse, est de 4,1 milliards d’euros sur le premier semestre, celui de Bottega Veneta s’élève plus modestement à 836 millions d’euros sur la même période, avec une croissance de 3% en données comparables. Une goutte d’eau dans l’océan de Kering mais qui a son importance et qui s’accompagne d’une approche à part de la mode.

Être sectaire sans les réseaux sociaux

Bottega Veneta se démarque en jouant sur une hyper exclusivité discrète, menée de main de maître par son directeur artistique, Matthieu Blazy, arrivé à la tête de la création de la maison fin 2021. Franco-belge, vivant entre Anvers et Milan, il débute sa carrière dans la mode en tant que designer homme pour Raf Simons avant de rejoindre Maison Martin Margiela. Il passe chez Céline puis Calvin Klein et est finalement appelé à diriger le prêt-à-porter de Bottega Veneta. Sa vision repose sur la puissance du savoir-faire et de l’artisanat de la maison vénitienne.

Les matières utilisées flirtent avec le trompe-l’œil et les pièces iconiques, comme ce pantalon façon jean en cuir de veau vendu en boutique 5 200 euros. Le culte est ensuite alimenté par des choix pointus : un logo jamais apposé sur les produits, préférant les signes distinctifs de son « intrecciato » – la fameuse signature en cuir tressé de la maison ou son « nodo », un gros nœud en laiton apposé sur les sacs, chaussures et autres accessoires.

Une absence orchestrée des réseaux sociaux : en 2021, la maison a supprimé son compte Instagram, suivi par des millions de followers – c’était sans compter sur la réactivité des fans qui ont repris le compte non officiel « newbottega » pour ne rien manquer de l’actualité de la maison et continuer à taguer la marque partout.

Passionné d’art contemporain et de design, Matthieu Blazy nourrit les projets de la marque en collaborant avec des photographes, des artistes et des designers, avec des collaborations importantes souvent révélées lors des défilés : les 400 chaises toutes différentes les unes des autres du designer italien Gaetano Pesce (décédé en avril dernier), la réinterprétation du tabouret Cabanon de 1952 de Le Corbusier avec Cassina lors du défilé Hiver 24 de la maison.

Jusqu’à l’ouverture récente du Palazzo Van Axel à Venise. Un projet hybride d’expérience super exclusive pour les VIC, Very Important Clients, invités à découvrir l’univers de la marque dans un palais entièrement restauré au cœur de la Sérénissime. Là, des services personnalisés leur sont proposés : la possibilité de choisir parmi des cuirs fins non disponibles en magasin, de commander des pièces uniques, d’accéder au meilleur de l’artisanat artistique. Le Palais accueillera également des expositions, des projets spéciaux et en novembre, la présentation de la collection Haute Joaillerie.

(AFP)

 
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