« J’ai appris à connaître les Corses »

« J’ai appris à connaître les Corses »
« J’ai appris à connaître les Corses »

« Il aurait fallu aller en Grèce » est votre premier tournage en Corse ?

J’étais déjà venu tourner, en 2004, en Trois petites filles de Jean-Loup Hubert. Et puis, mais ça remonte à loin, quand j’étais scout, on avait un camp itinérant, notamment du côté de la Restonica. J’avais fait un court métrage en 8 mm.

Comment s’est déroulé le tournage de « Nous aurions dû aller en Grèce » ?

C’était vraiment super. Il faut dire que c’est un film corse, fait par des Corses. J’ai aimé l’autodérision du film. Ils étaient les seuls à pouvoir se le permettre. J’aime aussi cette tendance autour d’un cinéma « régionaliste ». En fait, ça s’inscrit dans quelque chose de plus ancien, comme quand Pagnol tournait à Marseille. Il y a une vraie ressource autour de l’identité et ces films fonctionnent partout.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans ce projet ?

C’est une très belle histoire. L’aventure est assez drôle car le scénario est assez ancien. Il traînait dans les tiroirs mais est revenu sur le devant de la scène grâce à de nouveaux financements. Je ne devais pas y participer à cause d’un autre projet. Ce dernier a finalement été reporté, j’ai donc pu venir en Corse !

Le réalisateur Nicolas Benamou avait-il déjà fait appel à vous pour « Baby-sitting » ?

Oui, et j’ai une totale confiance en lui. Il maîtrise vraiment l’exercice et a la capacité de faire des films dans des conditions difficiles. On a dû tourner dans l’urgence. J’ai aussi eu le plaisir de retrouver des acteurs que je connais comme Virginie Hocq, Charlotte Gabris et Vincent Desagnat. Par la suite, j’ai fait la connaissance d’acteurs corses comme Fred Poggi que j’ai trouvé formidable dans un rôle à contre-emploi. Cette aventure et cette histoire m’ont rappelé le film Pour 100 briques, vous n’obtenez plus rien.

Pourquoi cette jeune génération fait-elle appel à des personnalités comme vous ?

Cela a toujours existé ! On faisait venir Jean Rochefort ou Jean-Pierre Marielle, ces acteurs qu’on admirait. Pour moi, c’est un grand plaisir et un honneur quand cette jeune génération, qui nous apprécie, fait appel à nous. Comme Philippe Lacheau. Il m’a d’ailleurs confié un petit rôle dans son prochain long-métrage, Le Marsupilami. C’est une des grandes opportunités de ce métier : on a besoin de jeunes et de seniors (rires). C’est juste qu’aujourd’hui, je joue plus souvent les pères ou les grands-pères.

Au cours de votre carrière, vous êtes passé de la comédie à des rôles plus dramatiques…

J’aime tout, tant que ce n’est pas ennuyeux, pas casse-tête. J’essaie de choisir des films que j’aimerais voir en tant que spectateur. J’aime beaucoup les films d’auteur « grand public » comme ces grands classiques – de Clouzot ou Melville – qui ont eu du succès. Après, j’ai évidemment un penchant pour la comédie, c’est mon domaine de prédilection. On sait bien qu’un contrebassiste ne va pas jouer de la flûte (rires). Chacun son instrument. Je ne me souviens plus qui a dit : « Il faut savoir surprendre avec ce qu’on attend ». J’espère continuer à faire des films en tant que réalisateur et en tant qu’acteur. Et je joue dans tous mes films, même un petit rôle. Tant que j’aurai l’énergie…

Accompagnez-vous le film dans sa tournée insulaire ?

Oui, je fais les cinq dates de la tournée et j’ai hâte de venir au soleil. Il va faire beau, non ? Parce que j’ai mis mon maillot de bain dans la valise !

Avant sa sortie en salles le 13 novembre, « Nous aurions dû aller en Grèce » part en tournée sur l’île. Le film est en avant-première ce mercredi 18 septembre à Ajaccio à 19h à L’Ellipse et à 20h30 au Laetitia, jeudi 19 à Bastia au Régent à 19h et 21h15, vendredi 20 à L’Ile-Rousse au Fogata à 20h30, samedi 21 à Corte à L’Alba à 16h et dimanche 22 à 17h au Galaxy à Lecci.

 
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