Ils étaient les fournisseurs des orgies de drogue du comédien à la dérive : deux dealers de Pierre Palmade ont été condamnés lundi par le tribunal judiciaire de Melun à des peines pouvant aller jusqu’à un an de prison pour trafic de drogue.
Dans le cadre d’une procédure subsidiaire à l’enquête sur le dramatique accident de la route provoqué le 10 février en Seine-et-Marne par Pierre Palmade sous l’emprise de stupéfiants, trois jeunes hommes, identifiés grâce au téléphone de l’artiste, ont été poursuivis pour vente et livraison de drogue à l’artiste au moment de la collision.
Après quatre heures d’audience, deux d’entre eux, âgés de 21 et 32 ans, et au casier judiciaire vierge, ont été condamnés, le premier à un an avec sursis et le second à un an. peine de prison avec maintien en détention. Un troisième prévenu, âgé de 22 ans, soupçonné d’avoir été simple livreur, a été relaxé de cette accusation.
Au moment de l’accident, survenu après plusieurs jours de « chemsex » (consommation de drogues lors des rapports sexuels visant à augmenter les performances et les sensations) et qui a fait trois blessés graves dans une voiture arrivant en face, « nous nous dépêchions d’aller à Carrefour pour retirer de l’argent car (un des dealers) a dû me livrer du 3MMC et de la cocaïne”, a déclaré Pierre Palmade aux enquêteurs, selon ses déclarations lues à l’audience.
“Winterfell” ne mène pas loin
En suivant les traces, les gendarmes identifient actuellement deux de ses principaux dealers : « Max Chine », un étudiant chinois qui lui fournit principalement du 3MMC, une drogue de synthèse, et « Winterfell » (en référence à la série « Game of Thrones »). ), qui le livre en cocaïne de première qualité.
Aux commandes, Karim B., alias « Winterfell », ne passe pas un très bon moment. Mince et athlétique, le bas du visage caché derrière un masque chirurgical noir, le prévenu de 22 ans minimise son activité illicite. « Pour être honnête, Monsieur le Président », comme il le répète sans cesse, il n’a réalisé que quelques ventes pour financer sa pratique du massage sportif.
“C’était pour moi, c’était un petit trafic (…) Je devais avoir quatre ou cinq clients, peut-être six pour être vraiment gros”, affirme cet ex-footballeur semi-professionnel en pull col roulé crème dont la dernière livraison à Cély- en-Bière a eu lieu une semaine avant l’accident.
Le procureur s’étonne qu’un « débutant » dans le trafic soit capable de fournir 94 % de cocaïne pure, contre 50 % en moyenne sur le marché, et se retrouve immédiatement à approvisionner de gros et riches toxicomanes comme Pierre Palmade. “C’est pas de chance, j’aurais vraiment aimé ne pas avoir tout ça”, élude Karim B. qui a pris un billet d’avion pour la Thaïlande au lendemain de l’accident très médiatisé.
S’opposant à la qualification de dossier “majeur” faite par le parquet, qui avait nécessité jusqu’à trois ans de prison, la défense des prévenus a critiqué une enquête “excessive” sur les moyens mobilisés comme impact. «Cette affaire est aussi importante que la notoriété du toxicomane impliqué dans cette affaire…», résume Me Grégory Bensadoun.
20 Minutes avec l’AFP