Star des années 1970 avec son tube “Je rêvais encore d’elle”, Richard Dewitte a été condamné à trois ans de prison et cinq ans de contrôle socio-judiciaire. Il était accusé d’avoir fait des propositions sexuelles à des mineurs.
Le déclin d’une star des années 70. Lundi 18 septembre, le chanteur Richard Dewitte, connu du public français pour son tube “Je rêvais encore d’elle”, a été condamné par le tribunal de Meaux, en Seine-et-Marne, pour “corruption de mineur”. L’ancienne star de “Once Upon a Time” était accusée d’avoir envoyé des messages à caractère sexuel à de très jeunes filles.
Les faits remontent à mars 2023. L’homme de 77 ans s’est rendu sur le site « Coco.fr » et a entamé une conversation avec une certaine « Camille 2009 » avec un GIF (image animée) montrant la pénétration numérique, puis des propos très grossiers. . “Je te caresserai tendrement… Ça m’excite de t’apprendre… Je serai ton professeur de sexe… On s’embrassera avec la langue”, a écrit la chanteuse, selon le rapport d’audience réalisé par “Le Parisien”.
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Et rapidement, l’homme a demandé à la jeune fille de 13 ans de la rencontrer. Ce n’est pourtant pas à une adolescente que Richard Dewitte s’est adressé ce jour-là, mais à un gendarme chargé de traquer les enfants criminels. Aussi, le jour du fameux meeting, le chanteur s’est retrouvé face à une équipe de militaires. L’homme a été rapidement mis en examen et placé en détention provisoire.
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Des mots parfois très grossiers
Devant le tribunal, Richard Dewitte assure qu’il n’aurait “pas fait trop de mal” à la jeune fille si elle était venue au rendez-vous. Mais des photos pornographiques mettant en scène des jeunes filles ont été retrouvées à son domicile lors d’une perquisition et jettent le doute sur ses véritables intentions.
D’autant que, selon « Le Figaro », d’autres messages adressés aux mineurs ont également été mis en lumière. Le chanteur leur a proposé d’être leur « grand-père coquin » qui leur apprendrait à « faire des fessées » et il leur a demandé : « Je suis un homme mûr, tu aimes ça ? « . A l’une de ses victimes, il est allé jusqu’à écrire : « Vous êtes mineur mais que puis-je faire si vous m’attirez ? « .
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Parmi les discussions mises au jour par les enquêteurs, une avec une jeune fille affirmant avoir 12 ans est devenue obscène. La chanteuse écrit : “Et ta petite gueule de salope”, “Je vais te défoncer”, rapportent nos confrères du “Figaro”.
“Je regrette d’avoir été attrapé”
« De toute ma vie, je n’ai jamais touché une fille mineure. Tout était sur Internet, c’était uniquement virtuel. J’ai honte de ma famille. C’était comme un jeu, je n’en réalisais pas le sérieux”, a-t-il insisté lors de l’audience.
Cependant, lorsqu’on lui a demandé s’il avait conscience qu’il parlait à un mineur de 13 ans, Richard Dewitte n’a pas cherché à nier, en revanche, il a déploré : “Je ne pensais pas avoir été espionné.” Pire encore, l’homme n’a exprimé aucun regret pour ces agissements et a seulement admis « regretter d’avoir été arrêté ».
Je n’aurais jamais dû y aller, je n’aurais jamais rien fait avec elle, vu mes problèmes de santé, ma prostate…
Richard Dewitte devant le tribunal de Meaux
Surtout, l’homme, qui avouait aimer « les femmes de 13 à 19 ans », avait déjà été condamné en 2015, puis en 2019 à dix-huit mois de prison avec sursis par la cour d’appel de Paris pour « proposition sexuelle à quinze ans ». mineur d’un an par un majeur utilisant un moyen de communication électronique ».
“Jeux de rôle”
Son avocat a tenté d’expliquer que Richard Dewitte confondait les sites de rencontres en ligne avec des « jeux de rôle » et que le chanteur était persuadé que ces jeunes filles n’existaient pas réellement : « J’avais l’impression de dialoguer avec des fantômes », a déclaré le chanteur au public.
« Mon client est son pire ennemi. Cela vient des années 1970, l’époque des groupies. Avec des tribunes dans Libération où nous avons défendu la pédocriminalité. Il en a été blessé», a-t-il également plaidé.
J.Je ne suis pas un bourreau, je ne suis pas Marc Dutroux !
Richard Dewitte devant le tribunal de Meaux
Des arguments qui n’ont pas été entendus par le tribunal judiciaire de Meaux, qui a condamné Richard Dewitte à trois ans de prison et cinq ans de contrôle socio-judiciaire pour « corruption de mineur par personne mise en contact avec la victime par un réseau de communications électroniques » et pour « propositions sexuelles faites à un mineur de moins de 15 ans par un majeur au moyen d’un moyen de communication électronique et suivies d’une rencontre ».
Richard Dewitte entretenait déjà une relation avec une mineure de 16 ans. C’était juste après la sortie de la chanson « J’ai encore rêve d’elle », en 1976, alors qu’il avait 30 ans. Leur histoire n’a alors provoqué aucune réaction.