Le massif du Jura compte un nouveau point culminant, le « J1 », qui n'était pas envisagé jusqu'à présent
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Le massif du Jura compte un nouveau point culminant, le « J1 », qui n'était pas envisagé jusqu'à présent

ENVIRONNEMENT – Le Crêt de la Neige n’est plus le toit du Jura. La chaîne de montagnes qui s’étend à la fois sur la France et la Suisse connaît un bouleversement scientifique grâce à une récente étude menée par des chercheurs de l’Université de Lausanne. Ils ont en effet découvert un nouveau pic dans le Jura, une montagne qu’ils n’avaient jusque-là même pas envisagée comme un sommet potentiel.

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Selon les auteurs de cette étude, dirigée entre autres par le géophysicien György Hetényi et rendue publique lundi 9 septembre, le massif du Jura compte donc un nouveau point culminant mesuré à 1.720,83 mètres d'altitude. De quoi surpasser le précédent détenteur de ce titre, le Crêt de la Neige, mesuré à 1.718 mètres.

Pour l'instant, le point culminant de cette chaîne de montagnes s'appelle ” J1 “, un nom qui fait référence au célèbre K2, le sommet du massif du Karakorum au Pakistan, qui se trouve être le deuxième plus haut sommet de l'Everest. Le ” J1 « dépasse également de quelques centimètres un autre pic récemment mesuré et assez logiquement nommé » J2 “, qui a une altitude très proche de celle du Crêt de la Neige.

Le ” J1 “, situé dans la réserve naturelle de la Haute Chaîne du Jura, dans le département de l'Ain, a été mesuré à l'aide d'antennes GPS placées au sommet de chaque sommet. Grâce à cette méthode, les scientifiques ont pu réduire la marge d'erreur de leurs mesures à seulement 5 centimètres pour ce nouveau sommet de montagne.

Dans un ” région remarquablement préservée »

De plus, le « J1 « aurait pu rester longtemps secret sans l’utilisation de ces méthodes modernes, d’autant plus que la zone où il a été découvert n’est pas facile à trouver, comme l’explique György Hetényi dans le communiqué de presse accompagnant la publication de ses découvertes.

« Le J1 n’avait pas attiré beaucoup d’attention jusqu’à présent, probablement parce qu’il est peu visible, entouré d’arbres, et parce que les méthodes traditionnelles de calcul par triangulation se basent sur l’intervisibilité des sommets »affirme le co-auteur de l'étude, qui précise qu'il s'agit de « dans une région remarquablement préservée « C'est pourquoi ses coordonnées exactes ne seront pas communiquées au public, car la montagne est située dans une zone protégée où vivent par exemple le lynx et le grand tétras, deux espèces protégées.

Cette découverte trouve également son origine dans une incohérence topographique du massif du Jura, dont le titre de point culminant était jusqu'alors disputé entre le Crêt de la Neige et le Reculet (mesuré aujourd'hui à 1 717,14 mètres). Même aujourd’hui, toutes les cartes topographiques disponibles ne concordent pas sur leurs altitudes.“, peut-on lire dans l'introduction de l'étude. Une énigme qui a motivé György Hetényi à enquêter.

« J'ai remarqué une ligne de contour intrigante et peu claire sur l'une des cartes »il explique définir le point de départ de cette découverte, rendue possible par le travail combiné de toute une équipe de spécialistes de l'Université de Lausanne en juillet dernier.

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