C’est le point culminant de la journée : Donald Trump s’est accordé un duplex de 45 minutes avec le Forum de Davos et les marchés obligataires retiendront pour l’essentiel cette phrase “J’exige que les taux d’intérêt baissent immédiatement”, qui constitue un non-respect délibéré de l’indépendance des la FED.
Mais ce n’est pas la première fois que Donald Trump se livre à ce type de provocation à l’égard de Jerome Powell, et sa « demande » n’a quasiment aucune chance d’être suivie d’effet.
Mais si la FED était – en réponse – ouvertement « non coopérative », cela pourrait aussi inquiéter Wall Street… qui ne montre aucune émotion ce soir car ce genre de « Trumpisme » était monnaie courante lors de son premier mandat.
Si les taux se resserrent ce mardi, ce n’est pas à cause des propos « brusques » de Donald Trump, la dégradation était déjà bien avancée avant qu’il ne prenne la parole.
Avec le retour de l’appétit pour le risque qui a propulsé les Bourses vers de nouveaux sommets ces dix derniers jours (le « S&P » a franchi les 6 100 mercredi soir et battu un nouveau record absolu), les obligations exercent peu d’attractivité, ce qui les amène à poursuivre leur récent épisode de consolidation.
Le rendement des bons du Trésor à dix ans se dégrade de +5 points à 4,648%, le ’30 ans’ affiche +6,5 points à 4,880% (niveau plus révisé depuis mi-janvier).
Côté macroéconomique, le « chiffre du jour » concernait les inscriptions hebdomadaires au chômage : le ministère du Travail a annoncé avoir enregistré 223 000 nouvelles inscriptions aux allocations chômage aux Etats-Unis la semaine du 13 janvier, un chiffre en hausse de 6 000 par rapport à la semaine précédent.
La moyenne mobile sur quatre semaines – plus représentative de la tendance de fond – s’est établie à 213.500, soit une hausse anecdotique de 750 par rapport à celle de la semaine précédente.
Pas de chiffres à l’ordre du jour ce jeudi en Europe : le rendement du Bund allemand à dix ans augmente de +2 points à 2,5190% tandis que celui de l’OAT de même maturité se dégrade de +3,7 points à 3,301%, soit un France/Allemagne. « spread » de 78 points.
Plus au sud, la construction italienne se dégrade de +5,3% à 3,653%.
Enfin, outre-Manche les ‘Gilts’ progressent de +5,6 points vers 4,6900%.
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