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UFC-Que Choisir sounds the alarm

Par

Fabien Massin

Publié le

23 janvier 2025 à 16h49

Faut-il avoir peur de boire l’eau du robinet dans la Métropole de Rouen (Seine-Maritime). Pour le savoir, l’association UFC Que-Choisir, avec Générations Futures, a réalisé une vaste étude dans 30 points d’eau en , dont deux dans la métropole rouennaise (qui en compte 11 au total).

Il apparaît que, comme toutes les autres grandes villes et métropoles étudiées, la présence de PFAS (pour les substances per- et polyfluoroalkylées)communément appelé « des polluants éternels »a été détecté.

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L’UFC Que-Choisir a fait analyser l’eau par un laboratoire indépendant une fois traitée, ceux que le consommateur boit à la maison. Les deux captages retenus sont celui de Sotteville-lès-Rouen, qui alimente les communes de Sotteville, Petit-Quevilly et Saint-Étienne-du-Rouvray, et le bassin versant du centre de Rouen.

Ces deux points ont été choisis délibérément : le premier est situé en aval d’une ancienne zone de production chimique et le second traite — à l’usine de La Jatte — des eaux qui traversent des zones agricoles cultivées, et donc potentiellement polluées.

A Sotteville, la présence d’une dizaine de PFAS a été détectéeà des taux ne dépassant pas 21 ng/l pour les plus importants, et une teneur de ATF (acide trifluoroacétique, issu de la dégradation des pesticides, actuellement non surveillé par les autorités) de 110 ng/l. Au centre de Rouen, deux PFAS ont été détectés, à des taux similaires, ainsi qu’une teneur en TFA de 250 ng/l.

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« Si l’on prend la norme que la France appliquera à partir de 2026 (100 ng/l maximum pour 20 PFAS), les échantillons de Rouen-centre et Sotteville-les-Rouen doit être considéré comme conformenote Alain Rouziès, vice-président de l’antenne de l’UFC Que-Choisir à Rouen. Mais cette valeur de 100 ng/l ne repose sur aucune donnée toxicologique : il s’agit simplement du niveau de détection alors possible compte tenu des méthodes d’analyse d’il y a plusieurs décennies. »

En clair, cette norme, avant même d’être appliquée, est déjà totalement obsolète et ne garantit pas la sécurité de l’eau testée.

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UFC Que-Choisir of Rouen

De plus, des pays comme le Danemark ou la Suède appliqueront bientôt des tarifs ce qui placerait la métropole rouennaise dans le rouge s’ils étaient en vigueur ici.

Une présence « alarmante »

En conséquence, l’association considère que la présence de ces « produits très persistants, difficiles à détruire », est “alarmant”. Et elle appelle à des mesures concrètes pour remédier à la situation. : « Intégrer la recherche sur les TFA dans le plan de contrôle officiel et adopter des normes plus protectrices sur la présence de PFAS dans l’eau du robinet, sur la base de données toxicologiques récentes ; interdiction de production et de distribution de tout pesticide considéré comme PFAS. »

Quant à la raison de la présence de ces éternels polluants, l’UFC Que Choisir se limite à esquisser des hypothèses : « Nous ne sommes pas en mesure d’apporter des réponses », explique Alain Rouziès. Mais peut-on se poser des questions ? Y a-t-il des traces d’incendie, de fumées et de produits anti-incendie Lubrizol ? Quel rôle joue la présence de the BASF factory in Saint-Aubin-lès-Elbeufun producteur majeur de TFA, dans la pollution de la Seine, et donc sur tout le territoire ? »

Autant de questions sur lesquelles l’association entend poursuivre son rôle de « lanceur d’alerte ».

Consultez ou téléchargez le fichier.

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