Le chef du Bloc québécois, Yves-François Blanchet, s’oppose à l’utilisation de l’énergie, et surtout aux menaces de couper son approvisionnement, comme levier de négociation contre les Américains dans la guerre commerciale qui s’annonce. l’horizon.
• Lisez également : L’Alberta avant le Canada : Danielle Smith a raison !
• Lisez également : Il existe des moyens de lutter contre les 25 % de Trump
• Lisez également : Menaces de tarifs douaniers : «On va s’en sortir», affirme Legault
• Lisez également : Tarifs Trump : Ottawa fait la queue pour répondre avec des tarifs « dollar pour dollar »
C’est pourtant une option que ni le gouvernement de Justin Trudeau ni l’ensemble des premiers ministres n’ont écarté. François Legault a répété à plusieurs reprises qu’une tarification de l’hydroélectricité n’était pas à exclure.
«C’est une mauvaise idée qui, à mon avis, perdure parce qu’elle est électoralement spectaculaire. C’est comme montrer des biceps qu’on n’a pas», a expliqué le chef du Bloc en entrevue avec La Revue.
La seule à s’y opposer clairement est Danielle Smith, première ministre de l’Alberta, qui joue le mouton noir en la matière.
Si le Canada réduit ses exportations de pétrole ou d’hydroélectricité, les Américains pourraient plus facilement se tourner vers d’autres sources d’énergie et le Québec, comme le Canada, pourrait perdre la confiance de son meilleur client, estime M. Blanchet.
-Il estime qu’imposer des droits de douane à l’exportation est « moins pire » que réduire les exportations d’énergie, mais cela aura « à peu près le même effet ».
« Votre capacité à négocier un contrat d’exportation d’électricité avec la Nouvelle-Angleterre dépend directement du prix de votre kilowatt. Si vous imposez un taux qui augmente le prix, vous êtes moins compétitif. Et si votre client sait que cela va se produire, vos futures négociations seront plus difficiles.
Le chef du parti souverainiste ne croit pas que l’administration Trump imposera des droits de douane de 25 %, comme M. Trump l’a répété le soir de son investiture.
“M. Trump proposera probablement autre chose, des tarifs sectoriels ciblés, mais pas de tarifs transversaux de 25 % pour le Canada ou le Mexique. Et nous réagirons avec d’autres prix à ce qu’il met sur la table. »
Miser sur l’exploitation et l’augmentation des exportations du pétrole de l’Alberta est « non ».
Pour M. Blanchet, il ne fait aucun doute qu’Ottawa ni l’Alberta feront passer des « pipelines dans la gorge » pour que le Québec devienne « le tapis sur lequel on s’essuie les pieds pour envoyer du pétrole jusqu’à la côte atlantique ».
Le projet d’oléoduc Énergie Est a également été abandonné après un tollé important au Québec. M. Blanchet ne croit pas que l’acceptabilité sociale ait beaucoup changé depuis.
« En termes purement économiques : peu d’emplois temporaires pour avoir une canalisation permanente à travers le territoire du Québec avec tous les risques environnementaux que cela implique le long du tracé et avec l’impact sur le réchauffement climatique qui est dû à l’exploitation des sables bitumineux de l’Ouest canadien.
Related News :