Frédéric Florès est le père d’Amandine décédée le 6 août 2020 dans des conditions atroces. Présent au procès qui s’ouvre ce lundi 20 janvier à Montpellier, devant la cour d’assises de l’Hérault, il attend des explications de la mère, de son ex-compagne et de sa compagne. La vérité. Les raisons de cet acharnement contre sa fille.
Frédéric Florès, le père d’Amandine, se souvient du 6 août 2020 comme si c’était hier, lorsqu’il a appris le décès de sa fille. « J’étais à la plage, insouciant. Je n’ai pas compris ce qui se passait quand ils m’ont dit : “Il y a eu un problème, Amandine est décédée”. Eh bien, je pense que je ne voulais pas comprendre.
“Ses yeux me parlaient, le reste était horreur”
Ce n’est que le lendemain que le père de la jeune fille de 13 ans s’est effondré devant ses collègues de travail. Puis face à son enfant, qu’il ne reconnaissait plus à la morgue de Montpellier. « Ce sont les yeux, ses yeux, qui me parlaient. Le reste était de l’horreur. Auschwitz! Vous ne pouvez pas l’imaginer si vous ne l’avez pas vu. Oui, c’est la dernière image qu’il me restait d’Amandine Heureusement j’ai des photos pour la revoir sourire. Les mois ont passé, je la revois encore et enfin, même martyrisée, je revois encore sa beauté. mon petit me hante encore et encore.
«Je m’attends à entendre et à voir des horreurs»
Du dossier qui sera débattu toute cette semaine devant les assises de l’Hérault, Frédéric Florès n’a pas souhaité apprendre grand chose. « Je connais l’essentiel. Mais je le reconnais, je suis anxieux. Je m’attends à entendre et à voir des horreurs. Je redoute cette semaine. Je sais que tout cela va me faire du mal. Mais je veux comprendre pourquoi ma fille a tant souffert. Cela fait quatre ans que j’attends et redoute les réponses.
La colère est là, enfouie. Amandine, à bout de forces, décède d’une crise cardiaque associée à une septicémie, provoquée par une grave négligence. Elle mesurait 1,55 m et ne pesait que 28 kg cet été 2020.
“J’attends tout et rien à la fois”
« J’attends de ce procès que justice soit rendue à Amandine. Que le jugement sera à la hauteur de la cruauté de ce qu’a enduré cette petite fille. Plus j’y pense, plus je trouve mes sentiments ambigus sur ce procès. J’attends tout et rien à la fois. Il faudra le prouver. (Sandrine Pissarra, Editor’s note) est un manipulateur, une mauvaise mère et il (Jean-Michel Cros, NDLR) qu’il n’est pas qu’un acteur. Il n’a jamais dit d’arrêter.
-Frédéric Florès revient sur les années qu’il a passées auprès de la mère d’Amandine. «Je n’ai rien vu. J’étais amoureux. Je dirais que j’étais sous son influence et qu’elle savait comment faire. C’est en la quittant que j’ai ouvert les yeux sur ce qu’elle était réellement. Là, j’ai compris que je faisais ce qu’elle m’obligeait à faire. C’est difficile à dire… – Frédéric Florès prend un peu de temps, inspire et lâche prise – mais quand je lui ai refusé quelque chose, j’ai été battu.
“Leur version offense Amandine”
Mes Florian Medico et Luc Abratckiewicz défendront les intérêts de Frédéric Florès, le père d’Amandine. S’ils n’ont pas à se prononcer sur la peine, ils attendent que l’accusé se rende enfin. « Nous attendons que les gens arrêtent de contester l’incontestable. Soyons clairs, nous attendons une grande avancée pour la mémoire d’Amandine. Il faut qu’ils arrêtent de dire qu’ils n’ont rien vu. Cela suffit. Ils avaient des caméras pour surveiller le petit, des vidéos en main depuis juillet Non, stop ! Amandine est morte lentement dans d’atroces souffrances et ils en sont les seuls responsables. cet enfant. C’est une véritable torture qu’on ne souhaite même pas à un animal. Et dans tout ça, Cros vient nous dire qu’il aimait Amandine comme sa fille. Mais qui peut croire que tout allait bien. une aberration. Leur version est une ultime souffrance, une offense pour Amandine, pour son père aussi.
En 2021, alors que la mère et le beau-père sont placés en détention provisoire, Frédéric Florès souhaite que ses deux autres enfants reviennent avec lui (il les a eus avec l’accusé). Ils ont tous deux été placés dans une famille d’accueil. Son ex-femme avait porté plainte contre lui pour violences conjugales. L’aîné, adulte, travaille à Béziers, le plus jeune est toujours pris en charge par la protection de l’enfance. Après le procès, le père d’Amandine souhaite récupérer le corps de sa fille pour le faire incinérer. Elle est enterrée dans le caveau familial de la famille de son beau-père, à Salvetat.
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