Le féminicide de Nneoma, une mère de famille de 25 ans tuée et démembrée en juillet 2024 à Niort, est aujourd’hui dans tous les esprits. Mais deux ans plus tôt, à l’été 2022, un autre féminicide avait touché les Deux-Sèvres, à Thouarsais. Le 11 juin, le corps de Patricia Gomit, 51 ans, a été découvert à son domicile de Val-en-Vignes par son beau-fils alors qu’elle se rendait à un baptême.
Très vite, son compagnon de l’époque, un homme de 55 ans d’origine turque, est suspecté. Mais ce dernier avait alors nié toute implication, expliquant avoir été kidnappé par deux hommes avec la voiture de sa compagne. Une histoire rapidement remise en cause par l’exploitation des fadettes et de la vidéosurveillance, qui ont révélé qu’il avait pris la route en direction de la frontière espagnole.
Un père accusé d’avoir violé sa fille
“Cette version n’est plus celle de mon client”rappelle Me Ambroise Garlopeau, à l’aube du procès du quinquagénaire devant la cour d’assises des Deux-Sèvres, mis en examen pour meurtre par conjoint et incarcéré pendant deux ans et demi. « Il nie catégoriquement les faits et espère que la cour d’assises ne le condamnera pas. » L’accusé a un lourd casier judiciaire de douze condamnations, il devra convaincre le jury lors d’un procès qui durera trois jours, du 20 au 22 janvier. La famille de la victime sera défendue par Me Fabien Arakelian.
A noter que comme à Nneoma à Niort, Patricia avait porté plainte contre son compagnon un mois seulement avant son assassinat, pour violences aggravées et menaces de mort. Une plainte rejetée par le parquet de Niort.
-Suite à l’affaire Val-en-Vignes, les 23 et 24 janvier, la cour d’assises des Deux-Sèvres examinera des faits de viols incestueux sur mineure. Un homme aujourd’hui âgé de 45 ans devra répondre du viol de sa propre fille, entre 2018 et 2021, alors qu’elle n’avait que 10 ans au début des faits. Il sera défendu par Me Aurélien Bourdier, tandis que la victime et sa mère seront conseillées par Me Pauline Bossant.
Deuxième instance pour faits de tortures à la prison de Vivonne
L’avocat ne demandera pas de huis clos pour ce procès, « confronter publiquement l’accusé à l’ignominie de ses actes ». Elle précise qu’en 2016, la quadragénaire “avait déjà été reconnu coupable d’agression sexuelle, cette fois sur la sœur aînée de la victime.”
Enfin, après deux jours de procès devant le tribunal pour enfants pour une affaire de viol, un procès en appel se tiendra les 30 et 31 janvier à Niort. Le 3 avril 2024, le tribunal correctionnel de Vienne a déclaré Abdessalam Slamani coupable de tortures avec arme sur son codétenu dans une cellule de Vivonne, en 2021. Il a été condamné à dix ans de réclusion criminelle en première instance, avant de faire appel. Il sera défendu par Me Nathanaël Ormillien.
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