les voisins toujours inquiets malgré quatre arrestations

Malgré l’arrestation de quatre suspects dans une affaire d’extorsion ayant mené à des fusillades et des incendies criminels à Dollard-des-Ormeaux, l’inquiétude et la méfiance persistent parmi les voisins des victimes.

« Oui, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant. On veut qu’ils arrêtent les gens qui ont tiré sur une maison et incendié des voitures», a insisté un voisin habitant la rue Louis-Riel, près de la maison visée par des coups de feu la semaine dernière.

Trois voitures ont également été incendiées les 30 novembre et 1er décembre, et un deuxième incident impliquant une arme à feu s’est produit le 15 décembre.

Arrestations

Quatre hommes du Grand Montréal ont été arrêtés par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) en lien avec ces événements.

Sugirthan Sivanesan, 35 ans, Mahinthan Sivalingam, 40 ans, Jesinthan Sivalingam, 43 ans, et Julian Antony Theranson, 37 ans, ont comparu cette semaine au palais de justice. Les trois premiers ont des antécédents criminels au Québec.

Tous les quatre font face à des accusations d’extorsion par menaces contre une personne afin de lui soutirer de l’argent.

Ils sont également accusés d’avoir menacé de brûler, d’endommager ou de détruire les biens d’autrui.

Jesinthan Sivalingam est le seul à faire également face à des accusations de harcèlement contre une personne au point qu’elle avait des raisons de craindre pour sa sécurité ou celle de ses proches.

Après quelques jours de détention, ils ont pu retrouver leur liberté provisoire, en attendant leur procès, sous réserve du respect d’une série de conditions.

Les résidents de la maison visés par les tentatives d’extorsion dont sont accusés les suspects ont des raisons de croire pour leur sécurité, c’est pourquoi Le Journal évite de les identifier.

Une méfiance qui persiste

Malgré cela, « le quartier n’est pas rassuré », renchérit un autre voisin, qui déplore que l’auteur des coups de feu dans leur rue résidentielle soit toujours en fuite.

La voisine, une mère, continue de craindre pour sa sécurité et celle de ces enfants et reste inquiète du comportement de ses voisins visés par les menaces d’extorsion.

« Il y a beaucoup de circulation autour de cette maison », explique-t-elle. “Ils n’ont pas leur place dans ce quartier, et j’ai été gentil avec eux au début, mais c’est allé trop loin”, insiste-t-elle, avouant douter de l’innocence de ses voisins.

Elle espère vraiment que les personnes ciblées, nouvelles dans cette rue habituellement tranquille, quitteront le quartier, témoignant d’une tension et d’une animosité qui perdurent rue Louis-Riel, même si rien n’indique pour l’instant que les victimes dans cette affaire n’ont rien à voir. leur reprocher.