By Hugues Maillot
Publié
18 janvier à 18h53,
mis à jour 18 janvier à 19h23
Dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu qui entrera en vigueur dimanche, les autorités israéliennes libéreront plus de 700 prisonniers palestiniens. Parmi eux, des terroristes condamnés à la prison à vie et responsables de plusieurs dizaines de morts.
Israël récupérera certains de ses otages au prix d’importantes concessions. La première phase d’un accord de cessez-le-feu avec le Hamas, ratifié vendredi par le gouvernement hébreu, permettra la libération de 33 otages capturés par la faction terroriste le 7 octobre. En échange, Israël libérera plus d’un millier de Gazaouis arrêtés au cours du 15 octobre. mois d’opération militaire menée dans l’enclave, et surtout 737 prisonniers enfermés dans ses geôles, parfois pendant de nombreuses années. Parmi eux, de dangereux terroristes responsables de dizaines de morts dans des attentats, et condamnés à la réclusion à perpétuité.
Le plus célèbre s’appelle Zakaria Zubeidi. Il était le chef à Jénine des Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, une faction armée du Fatah considérée comme terroriste par l’Union européenne. Cet homme d’une cinquantaine d’années est responsable de plusieurs attentats, dont celui contre un bureau du Likoud à Beit She’an en 2002, où six personnes avaient été tuées. Il a également été l’instigateur d’un attentat à la bombe à Tel-Aviv en 2004, qui a tué une femme et blessé plus de 30 personnes. Figure de la deuxième Intifada, il a été arrêté en 2019 mais s’est évadé en 2021 après avoir creusé un tunnel à la cuillère pendant six mois, avant d’être rattrapé cinq jours plus tard.
Attentats à la bombe, viols, « massacres »
Un de ses compagnons d’évasion, Jaradatmembre du Jihad islamique, figure également sur la liste des prisonniers libérés. Il est en prison pour avoir ordonné un attentat terroriste en 2003, au cours duquel un haut responsable de la sécurité israélienne a été tué. Le meurtrier, Ahmed Dahiri, haut responsable du Jihad islamique, figure également sur la liste. Un autre profil de risque, celui de Mohammad Abou Warda. Condamné à 48 peines de prison à perpétuité pour son rôle dans deux attentats terroristes contre des bus à Jérusalem en 1996, qui ont fait 45 morts, il a été décrit comme un « meurtrier de masse » par le procureur militaire lors de son procès. « La lutte de notre peuple contre vous ne finira jamais. Nous resterons fermes et déterminés jusqu’à ce que vous quittiez nos terres.a-t-il déclaré au tribunal.
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Un autre haut responsable du Jihad islamique à Jénine, Selon Mardawipourrait également quitter les prisons israéliennes. Arrêté en 2002, il a été reconnu coupable du meurtre de 20 Israéliens et des blessures de 150 autres. A son actif, plusieurs attentats et une fusillade dans un marché. Mohammed Naifehconsidéré comme l’un des prisonniers palestiniens les plus anciens d’Israël, sera également libéré, après avoir été condamné à 13 peines de prison à perpétuité pour l’attaque d’un kibboutz qui a fait cinq morts en 2002. Waël Cassemchef d’une cellule du Hamas à Jérusalem-Est, sera également libéré malgré 35 condamnations à perpétuité pour plusieurs attentats dans des cafés et à l’Université hébraïque de Jérusalem en 2002.
Un autre membre de la branche militaire du Hamas, Nassim Zaataridevrait également être libéré. Il a été condamné à 23 peines d’emprisonnement à perpétuité pour le meurtre de 23 personnes lors d’une attaque contre un bus à Jérusalem. Les autorités israéliennes libéreront également Mahmoud Attallahreconnu coupable du meurtre d’une Palestinienne à Naplouse en 2003 et accusé d’avoir violé l’un de ses gardiens en prison. Outre ces noms, les plus dangereux, bien d’autres responsables d’attaques moins massives figurent sur la liste des personnes libérées.
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