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comment la Section Paloise a déjoué face aux Ospreys

« Il y a de bonnes choses mais sans finir le travail. On fait 90 % du travail et puis on passe pour des pipes», déplore Rémi Picquette. Grâce à Attissogbe (7-0, 9e) puis Brau-Boirie (14-7, 39e), la Section Paloise prenait l’avantage à la pause. Puis souffert, avec des réalisations de Boshoff (14-14, 46e) et Morgan (14-19, 55e). Les avants locaux prenaient alors l’avantage, avec un essai de penalty obtenu (21-19, 65e) ainsi que l’essai de Roudil (28-19, 70e). Mais Edwards (28-24, 74e) puis L. Davies (28-31, 77e) ont délivré deux stabs.

La boulette : une boîte chère

“Ce carton jaune fait vraiment chier parce que c’est d’abord stupide et puis ça coûte cher à l’équipe”, a fulminé le capitaine Eliott Roudil en conférence de presse. Au retour des vestiaires, les Ospreys imposent une nouvelle longue séquence offensive aux Palois. Edwards envoie un double saut sur l’aile, qu’Arfeuil anticipe. Mais l’ailier palois se laisse emporter par son élan et pousse vers l’avant.

Volontaire selon M. Vedovelli – après avoir appelé à la vidéo – qui brandit le carton jaune du numéro 11. Dans la foulée, Boshoff franchit la ligne (14-14, 46e). Et juste avant que les internationaux à 7 ne reviennent dans le match, Morgan s’aplatit en filou (14-19, 55e). Pour la première fois, les Gallois sont devant.

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En panne : 5 minutes pour tout gâcher

Quand Eliott Roudil a inscrit le quatrième essai palois (28-19, 70e), on s’est dit que c’était fini. Parce que les locaux semblaient sereins, tandis que les visiteurs semblaient épuisés. «On a l’impression qu’ils cassent mais on n’est pas des tueurs, il faut finir», regrette Rémi Picquette. Contre les hommes de Swansea, ce fut le chant du cygne. « C’est le haut niveau, les gars ne lâchent rien, souffle Roudil.

Et pour cause ! Au terme de deux séquences offensives longues et contrôlées, les Ospreys ont renversé la situation. D’abord par Edwards (28-24, 74e) puis Luke Davies, après que Robson ait rendu un ballon intercepté à Morgan (!) (28-31, 77e). Derrière, Pau dispose de deux dernières munitions. Gaspillé sur un ruck puis une touche perdue…

Le chiffre : 5

Cinq pénalités obtenues en mêlée, c’est énorme. Et cela a été très utile à la Section, dans un secteur qu’elle a largement dominé, comme la semaine dernière contre les Dragons. Le deuxième test fait suite à trois épreuves de force largement remportées par le pack vert et blanc, conclues par Brau-Boirie (14-7, 39e). La troisième, une pénalité, a été l’œuvre exclusive des attaquants béarnais, qui ont poussé M. Vedovelli à tendre les bras sous les poteaux, après quatre pénalités consécutives à 5 mètres de la ligne galloise, dont trois en mêlée (21-19, 65e). .

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Quant au dernier, les Palois ont très bien joué derrière une mêlée dans les 22 adverses suite à une poussée en avant des visiteurs après un coup de pied bas d’Attissogbe (28-19, 70e). Le pied, c’est ce que Pau aurait pu utiliser encore plus, puisque les Vert et Blanc ont récupéré 10 ballons dans les airs. « Nos points forts étaient la conquête, le jeu direct, le territoire et les balles hautes. Nous avions les solutions. Il fallait juste continuer à aimer ce rugby pour gagner un match », juge Brandon Fajardo.

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La suite : un huitième de finale au Hameau

Vainqueurs avec le bonus offensif, les Ospreys terminent meilleurs deuxièmes et assurent un huitième de finale puis un éventuel quart à domicile. L’objectif que visait Pau. Mais les locaux n’ont pas tout perdu. En glanant un double bonus, défensif et offensif, les Palois terminent troisièmes du groupe 2, avec 12 points. Ils figureront donc forcément parmi les deux meilleurs troisièmes et recevront donc la 8ème place. En revanche, l’adversaire sera d’un calibre supérieur, puisqu’il s’agira d’un revers parmi les cinquièmes groupes de la Champions Cup.

The player: Fabien Brau-Boirie

Reclassé avec la U20 la saison dernière, Fabien Brau-Boirie est une jeune promesse du rugby français. Contre les Ospreys, il a montré pourquoi. Il est le joueur de la Section qui a gagné le plus de mètres de balle en main (70) et battu le plus de défenseurs (5). Sans oublier de donner trois déchargements. Dont un, décisif, sur l’essai d’Attissogbe (9e). Il a ouvert l’écart à la 31e sur une passe de Roudil, captée au moment où il allait botter pour suivre. Puis il a rapidement proposé de se rapprocher de la ligne pour marquer avant la pause (39e).

« Je ne suis pas surpris. C’est un joueur supplémentaire. La plus grosse difficulté pour Fabien, c’est de bien démarrer le match. Quand il s’y met dès la première action, il se comporte comme ça. Il est ultra-dominant», témoigne Brandon Fajardo. Auteur d’une performance complète, le centre bigourdan de 19 ans n’a pas seulement brillé dans des tâches enrichissantes. Il tacle puis gratte le ballon à l’arrière gallois (52e), puis se jette sur le 3e ligne Morse pour l’empêcher d’aplatir, juste avant l’essai de Morgan (55e).

Au final, il a réalisé 11 interventions défensives. « En France, je pense que cela va très vite devenir incontournable. Il doit juste travailler très dur et être très dur avec lui-même. Parce que quand il est à l’aise, il n’est pas à ce niveau-là”, prévient Fajardo. Un peu trop cuit sur la fin, Brau-Boirie a tenté de sonner la révolte avec un dernier chahut. En vain… Mais on n’a visiblement pas tout vu : « Il est très en avance sur beaucoup de choses. Il est très bon dans les airs, aux contacts. Il bouge, a les mains, énumère l’entraîneur-chef. Il a aussi un gros pied gauche, même si on ne l’a pas vu.

 
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