Accusée de « radicalisation », la Haute Ecole protestante de théologie se retrouve dans la tourmente

Publié le 18 janvier 2025 à 08h00. / Modifié le 18 janvier 2025 à 08h01.

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La HET-PRO, Haute Ecole protestante de théologie située à Saint-Légier (VD), est accusée d’être un « lieu de radicalisation » à tendances « sectaires ». Une déclaration enregistrée dans la revue scientifique Théorèmes par Pierre Gisel, professeur honoraire de théologie à l’Université de Lausanne et également ancien membre de la Commission consultative en matière religieuse du Conseil d’Etat vaudois, chargée d’étudier la demande de reconnaissance d’intérêt public des Églises évangéliques. Dans son article, il dénonce la « démarche avouée » de l’establishment, au détriment de la pensée critique, notamment historique et sociétale, et de son « rapport à la vérité » – « une vérité valable en soi et détachée de la culture de tous ».

Héritier de l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs fondé en 1925, la HET-PRO – inaugurée en 2017 sous l’impulsion de pasteurs réformés de tendance évangélique – fête le 25 janvier ses 100 ans. Déjà reconnue au niveau européen par le Conseil européen de théologie Education (ECTE), elle attend actuellement la décision de la Confédération concernant son accréditation institutionnelle en tant que haute école spécialisée (HES). Une perspective qui incite Pierre Gisel à tirer la sonnette d’alarme : “Munis d’un diplôme universitaire reconnu, les diplômés de la HET-PRO pourraient prétendre au statut de pasteur dans les Églises historiques, à condition de suivre une formation postuniversitaire ad hoc.”

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