VIDÉOS. Il fut l’un des plus grands réalisateurs contemporains : le cinéaste américain David Lynch est décédé à l’âge de 78 ans.
David Lynch n’est pas mort. Comme David Bowie dans « Twin Peaks : Fire Walk With Me », il a disparu en un clin d’œil, rejoignant la lune ou la Black Lodge. Steven Spielberg, le Zeus de l’Olympe des grands réalisateurs, a parfaitement résumé ce que David Lynch représente aux yeux des cinéphiles, « une voix originale et unique. » « Ses films ont déjà résisté à l’épreuve du temps et le feront toujours », a-t-il ajouté. Retour sur cinq films qui marqueront à jamais les cinéphiles.
« Tête de gomme » (1977)
Le premier film du cinéaste qui impose déjà un univers fantastique et inquiétant, dans un noir et blanc morose. Pour mémoire, le film a été tourné à l’American Film Institute (AFI) de Los Angeles pendant et après les études de cinéaste, avec l’aide du chef décorateur Jack Fisk et de son épouse Sissy Spacek. Au générique, on retrouve également le directeur de la photographie Frederick Elmes, qui collaborera plus tard avec Ang Lee ou Jim Jarmusch. Les aventures d’Henry, un père désespéré par la monstruosité de son enfant, deviennent vite cultes. Le film fut même primé au festival international du film fantastique d’Avoriaz en 1978 par William Friedkin, le réalisateur de « L’Exorciste ».
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« L’Homme Éléphant » (1980)
Fort de la petite réputation d'”Eraserhead”, David Lynch est engagé pour réaliser une adaptation des mémoires de Frederick Treves, le médecin qui a soigné Joseph Merrick, surnommé “Elephant Man” en raison de son visage déformé à la naissance. Il s’agit du film le plus classique de son réalisateur, sublimé par le noir et blanc, l’incroyable interprétation de John Hurt et la musique de Samuel Barber – le célèbre Adagio repris ensuite par Oliver Stone dans « Platoon ». Le film a reçu huit nominations aux Oscars, remporté trois Baftas et le Grand Prix d’Avoriaz.
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« Marin et Lula » (1990)
Mal réalisée, l’adaptation de « Dune » de Frank Herbert détruit les ambitions commerciales de David Lynch en 1984. Le thriller déviant « Blue Velvet » le remet sur la scène artistique, deux ans plus tard, mais ce sera son film suivant, « Sailor and Lula ». , version moderne de « Bonnie and Clyde », avec Laura Dern, Nicolas Cage et une sublime veste en peau de python, qui lui a permis de remporter la Palme d’Or des mains de Bernardo Bertolucci (« Dernier Tango à Paris »). Le film a un peu vieilli mais la bande annonce est incroyable avec la divine musique de Chris Isaak.
-« Autoroute perdue » (1997)
I’m Deranged de David Bowie, Patricia Arquette, Dick Laurent is Dead, This Magic Moment, le scénario en boucle de Moebius, incompréhensible pour les uns, lumineux pour les autres, qui acceptent la schizophrénie du personnage principal.
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Un superbe film néo-noir à revoir de toute urgence.
«Mulholland Drive» (2001)
Son chef-d’œuvre. Conçu d’abord pour être une série sur Los Angeles, « Mulholland Drive » est un précipité du cinéma de David Lynch, par sa narration en zigzag (ou plutôt swing, comme la séquence d’ouverture), sa forme de cauchemar éveillé, son érotisme à tous les niveaux. . Meilleur réalisateur au Festival de Cannes en 2001, le film vaut à David Lynch sa troisième et dernière nomination aux Oscars.
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