Justin Trudeau a accusé le premier ministre de l’Alberta de se ranger du côté de Donald Trump en refusant d’inclure le pétrole comme levier de négociation dans la guerre tarifaire qui se profile à l’horizon. Pierre Poilievre refuse de prendre parti, mais veut relancer les projets d’oléoducs pour contourner les tarifs américains.
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«Je pense que c’est à Mme Smith d’expliquer pourquoi elle a choisi de ne pas donner la priorité aux Canadiens», a-t-il déclaré jeudi lors d’une conférence de presse à Windsor, une ville frontalière du sud de l’Ontario. .
«Je pense aussi que c’est à M. Poilievre de dire s’il se range du côté d’Équipe Canada – avec tous les premiers ministres, y compris le gouvernement fédéral – ou s’il se range du côté de Danielle Smith, Kevin O’Leary et évidemment Donald Trump. »
Le retour des projets d’oléoducs
En point de presse jeudi, Pierre Poilievre a évité de prendre position sur le cas de Danielle Smith et sur la possibilité d’imposer des tarifs sur le pétrole et le gaz de l’Alberta, malgré les questions répétées des journalistes.
Le chef conservateur a plutôt promis de relancer les projets de transport pétrolier et gazier afin de contourner les tarifs douaniers menacés par Donald Trump, dont le pays importe la quasi-totalité du pétrole brut exporté par le Canada.
En mettant des bâtons dans les roues de projets comme Northern Gateway ou, plus près de chez nous, Énergie Est et GNL Québec, le Canada s’est mis dans une impasse et doit vendre ses ressources aux États-Unis « bien en dessous du prix du marché ».
« La première chose que le président Trump devrait faire lorsqu’il deviendra président des États-Unis sera d’envoyer des fleurs aux libéraux du Canada. […]», a-t-il plaisanté.
La ministre québécoise de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie, Christine Fréchette, n’a pas fermé la porte à la résurrection de projets comme GNL Québec, pourvu que « l’acceptabilité sociale » soit au rendez-vous. .
Une note discordante dans l’harmonie canadienne
A l’issue du sommet des premiers ministres à Ottawa vendredi, ils ont convenu de tout mettre sur la table pour répondre à d’éventuels tarifs douaniers américains. François Legault, par exemple, n’a pas exclu la tarification de l’aluminium et de l’électricité exportés chez nos voisins du Sud.
Danielle Smith a participé par vidéoconférence depuis une maison de vacances au Panama. Elle est la seule à ne pas avoir signé la déclaration commune publiée à l’issue de la réunion.
«Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger les moyens de subsistance des Albertains contre des politiques fédérales aussi destructrices», a déclaré Smith dans une déclaration cinglante.
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