News Day FR

50 ans après la loi Veil, des personnalités politiques et artistiques appellent à réhabiliter les femmes « injustement condamnées »

“On ne peut pas oublier ceux qui ont été condamnés par des lois injustes”, écrivent notamment l’auteure Annie Ernaux, l’actrice Anna Mouglalis et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol dans une tribune publiée par “Libération”.

Publié le 16/01/2025 13:26

Mis à jour le 16/01/2025 13:42

Temps de lecture : 1min

Un rassemblement à Paris à l’occasion de la Journée internationale du droit à l’avortement, le 28 septembre 2024. (ÉRIC BRONCARD / AFP)

Cinquante ans après la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG), un collectif de personnalités politiques, artistiques et féministes interpelle, dans une tribune publiée jeudi 16 janvier dans Libérationà la réhabilitation des femmes « injustement condamné » pour avoir avorté avant la loi Veil, promulguée le 17 janvier 1975. « Nous ne pouvons pas oublier celles qui ont souffert, celles qui sont mortes à cause d’un avortement clandestin et, plus encore, celles qui ont été condamnées par des lois injustes »écrivent notamment l’écrivaine et prix Nobel de littérature Annie Ernaux, la présidente de la Fondation des femmes Anne-Cécile Mailfert et l’actrice Anna Mouglalis.

« Nous, militantes, chercheuses, élues, exigeons la réhabilitation des femmes injustement condamnées pour avortement »estiment les signataires de la plateforme, parmi lesquels figurent également l’actrice Laure Calamy, la sénatrice socialiste Laurence Rossignol et la présidente du Planning familial Sarah Durocher.

-

« Réhabiliter ces femmes avortées, c’est reconnaître qu’elles ont été injustement condamnées. »

Les signataires de la plateforme

dans « Libération »

« Il s’agit de leur restaurer leur dignité, mais aussi de leur redonner une place digne dans l’histoire des femmes et de leurs droits »ils continuent.

Les signataires proposent de mettre en place “une commission indépendante” OMS «pourrait être chargé de la reconnaissance et de la réparation, matérielle ou symbolique, des femmes injustement condamnées pour avortement». Ils citent comme modèle le projet de loi voté par l’Assemblée nationale le 6 mars 2024 visant à reconnaître et réparer le préjudice subi par les personnes homosexuelles en raison des lois discriminatoires en vigueur entre 1942 et 1982.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 
-

Related News :