Certaines références, comme Pokémon ou Furby, traversent les générations et se hissent parmi les jouets les plus vendus fin 2024.
Depuis décembre, vous avez peut-être déjà joué à des parties endiablées de Skyjo ou terminé de construire vos Lego fièrement exposés dans votre maison. Au pied du sapin, à Noël dernier, ces références destinées aux 12 ans et plus ont été particulièrement appréciées des consommateurs. LE “enfants” continuent ainsi de tirer la croissance du marché du jouet, avec 29% du chiffre d’affaires sur les douze derniers mois terminés à fin septembre, selon les résultats du secteur du jouet associés à Circana.
« Les Français ont confirmé cette année leur attachement aux jeux et jouets avec un niveau de dépenses quasi stable par rapport à 2023. Le marché a subi une baisse de 0,7% en valeur et de 1,2% en volume tandis que le prix moyen est resté stable à +0,5% »explains Frédérique Tutt, world expert on the toy market for Circana.
Dans le détail, les catégories ayant connu les plus fortes hausses en 2024 sont les jeux de cartes (+27%), les conteurs (+27%), les jeux de construction (+20%), les cartes stratégiques (+14%) et les peluches traditionnelles (+9%). %). Les licences ont aussi dopé l’an dernier les ventes de jouets, c’est-à-dire de références qui reprennent les codes de personnages de dessins animés ou de jeux vidéo. « Même si Pokémon reste en tête des ventes, Lilo & Stitch s’affirme comme la plus grosse progression parmi les personnages préférés des Français »met en avant l’industrie du jouet.
« Un niveau de dépenses quasi stable »
Au sommet des ventes cette année se trouve le jeu de cartes Skyjo, de Magilano, où les joueurs doivent marquer le moins de points possible pour gagner. Son prix attractif de 15,50 euros et sa notoriété sur les réseaux sociaux en ont fait la star de l’année 2024. La deuxième place est occupée par la construction en Lego de la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, rouverte aux visiteurs fin 2024. véritable pièce de collection, à exposer une fois terminée. Son prix élevé – 185 euros – ne semble pas avoir rebuté les consommateurs, prêts à mettre la main au portefeuille pour construire un monument emblématique de la capitale et dans tous les esprits depuis son incendie dévastateur en 2019.
Lancé en 1998, le Furby, cette petite créature interactive traverse les époques et les générations et glane la troisième place au classement des jouets les plus vendus à Noël. Cette peluche “vivant” ravit les enfants, qui ont la possibilité de chanter, danser et discuter avec leur Furby, développé par Hasbro et vendu 50 euros. Les cartes Pokémon, lancées en 1996, défient elles aussi le temps. Deux coffrets de cartes premium d’Asmodée Editions se placent aux quatrième et dixième places du classement. Les parents semblent avoir mis la main au portefeuille pour satisfaire leurs enfants, avec un coffret fixé à 95 euros et l’autre à plus de 150 euros pièce.
Outre Skyjo, un autre jeu de cartes a ravi petits et grands, à savoir «Speed Bac Jaune»en cinquième position parmi les jouets les plus vendus à Noël. Edité par Pop Games, c’est un « Adaptation ludique, rythmée et originale du célèbre Petit Bac »vendu plus de 18 euros.
Aux sixième et neuvième positions du classement, les consommateurs se sont tournés vers Bitzee, développé par Spin Master. En ouvrant une petite boîte bleue, les enfants ont la possibilité d’interagir avec une créature ou un animal Disney qui apparaît sous forme d’hologramme. Un tamagotchi 2.0 qui donne (presque) vie aux compagnons interactifs. Lego revient également à la septième place avec l’un de ses succès 2024 : l’orchidée en petites briques. Grandeur nature, ce produit s’adresse principalement aux adultes, afin de décorer leur intérieur, sans une once d’entretien. Enfin, à la huitième place, les tops ont encore des fans inconditionnels. Une arène Hasbro, vendue une trentaine d’euros, leur permettait d’opposer deux toupies. Le premier joueur à obtenir quatre points devient alors un “Feuilles”.
Vers 2025, « le secteur devra faire des compromis entre achats malins et achats plaisir avec une situation économique fragile et la baisse continue de la natalité »prédit Frédérique Tutt. Circana estime ainsi que la baisse des naissances (-2,2% en 2024 selon l’Insee) a eu un impact d’environ 1,5%, soit 63 millions d’euros, sur le marché français en 2024. Pour compenser cette perte, le secteur « entend s’appuyer sur le retour des gros blockbusters et des séries populaires destinées aux enfants comme aux adultes pour rythmer ses ventes tout au long de l’année, tout en misant sur les achats plaisir et l’innovation »conclut l’expert du panéliste.
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