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Mehenni appelle à un débat sur l’autodétermination des Kabyles

Dans le cadre de la présidence tournante de l’Algérie au Conseil de sécurité des Nations Unies pour le mois de janvier en cours, Ferhat Mehenni, leader du Mouvement pour l’indépendance de la Kabylie (MAK) et président du gouvernement provisoire kabyle en exil, a adressé une requête à Ammar. Benjama, ambassadeur et représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations Unies, pour ouvrir un débat au sein du Conseil sur le « droit à l’autodétermination de la Kabylie ».

Dans sa candidature, Mehenni déclare : « Alors que je prends note des questions et des débats que vous comptez susciter au sein de cette prestigieuse instance internationale, je voudrais vous demander, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, principe cher à votre pays lorsqu’il s’agit de Palestine, conflit du Sahara et plus récemment Azawad – pour inscrire à l’ordre du jour des Nations Unies l’examen du droit du peuple kabyle à l’autodétermination. Ce droit est violemment réprimé par l’Algérie, au mépris de ce principe fondamental ».

« Je vous serais reconnaissant de bien vouloir informer les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies des graves violations des droits de l’homme dont le peuple kabyle est victime depuis juin 2021. Celles-ci s’appuient sur l’article 87 bis du code pénal algérien, qui assimile toute revendication du droit à l’autodétermination du peuple kabyle face aux actes de « terrorisme », » ajoute le président du gouvernement provisoire kabyle en exil dans sa lettre adressée lundi à l’ambassadeur d’Algérie.

En ce sens, il rappelle que « Jusqu’à 13 000 militants ont été arrêtés, torturés et violés lors d’interrogatoires avant d’être emprisonnés et condamnés à de lourdes peines sur la base de preuves fabriquées »notant que“actuellement, 38 Kabyles comptent parmi les condamnés à mort pour un crime qu’ils n’ont pas commis”.

Mehenni souligne à cet égard que « L’Algérie, qui gracie régulièrement des dizaines de milliers de criminels, refuse de libérer les prisonniers politiques kabyles »

Pour le militant kabyle, «elle cherche à les utiliser comme monnaie d’échange pour obtenir de notre mouvement l’abandon de la lutte pour la liberté du peuple kabyle. Elle tente également d’exploiter Boualem Sansal comme un autre levier de pression pour pousser la à modifier certaines positions de sa politique étrangère.

« Pour justifier la classification arbitraire du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie comme organisation « terroriste », l’Algérie a utilisé des drones, des avions de combat et des hélicoptères pour incendier toutes les régions de la Kabylie le 9 août 2021, faisant plus de 500 morts et un millier de morts. grièvement blessé par des brûlures», accuse le leader du MAK.

Pour conclure sa missive, Mehenni rappelle que l’Algérie « a accusé Israël, le Maroc et le MAK d’être à l’origine de cet acte criminel, qui s’inscrit dans le cadre d’une opération génocidaire baptisée « Zéro Kabyle », coordonnée au plus haut sommet de la hiérarchie militaire algérienne. Cette stratégie visait également à pousser le mouvement de libération kabyle à prendre les armes, mais son engagement pacifique a déjoué cette manœuvre perfide. ».

 
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