Québec met sur pied un comité pour évaluer les bénéfices de la relance de la mine de cuivre de Murdochville, fermée depuis plus de 20 ans, tandis que Métaux Osisko souhaite lui redonner vie en misant sur la demande croissante de minerai issue de la transition verte.
Le gouvernement du Québec a annoncé ce lundi la création d’un « comité de maximisation » dont la mission sera de jauger les retombées économiques et sociales pour la région de la relance de la mine de cuivre de Murdochville. L’initiative vise également à promouvoir « une collaboration harmonieuse et durable avec les communautés ».
Cette annonce intervient alors que la société minière montréalaise Métaux Osisko prévoit relancer d’ici 2031 les activités sur le site acheté en 2022. Dans un contexte d’électrification et de transition énergétique, le cuivre est considéré comme critique. On retrouve également sur le site un gisement de molybdène, un sous-produit considéré comme stratégique dans plusieurs secteurs.
Métaux Osisko prévoit réaliser d’autres études d’ici 2027 pour assurer la viabilité du projet, actuellement en phase d’exploration avancée.
« Le cuivre et ses dérivés sont des minéraux sur lesquels nous devons miser pour notre transition énergétique », a déclaré par communiqué Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts, également ministre responsable de la région du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie− Région des Îles-de-la-Madeleine.
La réalisation de ce projet minier pourrait, à terme, contribuer à sécuriser nos approvisionnements.
Maïté Blanchette Vézina, ministre des Ressources naturelles et des Forêts, dans un communiqué
Au printemps, Métaux Osisko a révisé à la hausse le potentiel de sa mine. Dans une mise à jour de ses estimations, l’entreprise soutenait alors que la teneur en équivalent cuivre avait augmenté de 30 % par rapport aux estimations précédentes qui remontaient à 2022.
Un certain nombre d’infrastructures, déjà sur place, faciliteraient l’exploitation. La route 198 qui relie Murdochville à la côte permet d’accéder au port de Sainte-Anne-de-Monts situé à 100 kilomètres. Hydro-Québec dessert également le site avec une centrale électrique qui fournit de l’énergie.
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