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Comme le Valais, une motion vaudoise veut également interdire la publicité pour les steaks végétaux. Déposé juste avant Noël, le texte sera formellement présenté mardi au Grand Conseil. Signée par une soixantaine de députés, majoritairement de droite mais aussi un peu de gauche, elle dénonce une dévaluation du secteur animal.

“Les termes ‘filet’, ‘steak’, ‘jambon’ ou ‘saucisson’ sont aujourd’hui utilisés à toutes les sauces malgré leur signification liée aux produits d’origine animale”, observent les deux principaux animateurs, la PLR Marion Wahlen et l’UDC. Nicolas Bolay. Il est important de pouvoir identifier ce que l’on mange, selon eux, en référence aux « steaks de soja », aux « burgers végétariens » ou encore aux « saucisses vegan ».

“L’usage abusif de ces termes utilisés par l’industrie des produits d’origine végétale est susceptible de créer une confusion chez les consommateurs et de dévaloriser le travail de la filière animale”, expliquent les deux parlementaires. La motion s’intitule « Ce qui est de la viande pour l’un est un légume pour l’autre ».

“Il ne s’agit donc en aucun cas d’un débat pour ou contre la viande, mais plutôt d’éviter toute confusion publicitaire”, explique Marion Wahlen à Keystone-ATS. « L’idée est clairement de mettre en avant les acteurs de la viande et des circuits courts, donc locaux, par opposition au soja qui, par exemple, n’est pas produit ici », souligne le député vigneron.

Motion acceptée en Valais en décembre

Plus précise que dans le canton du Valais, la motion vaudoise demande au Conseil d’Etat de proposer au Grand Conseil un projet de loi modifiant celui sur les modalités de publicité (LPR) afin d’interdire, notamment dans l’espace public, la publicité utilisant des termes liés à la viande. les produits d’origine animale pour citer les aliments sans viande, à base de protéines végétales. La modification pourrait prendre la forme d’un nouvel article.

L’adaptation législative, souhaitée par les déménageurs, doit également permettre d’établir une liste de noms dont l’usage dans la publicité serait réservé uniquement aux produits d’origine animale.

En décembre dernier, le Grand Conseil valaisan a accepté une motion visant à interdire la promotion des steaks d’origine végétale. Il a été signé par les élus de l’UDC, du Centre et du PLR. Le texte a été approuvé par 60 voix pour, 48 contre et onze abstentions. Il appartient désormais au Conseil d’État de proposer un projet législatif.

Et les tomates cœur de bœuf ?

En contrepoint de ce débat, la députée écologiste vaudoise Valérie Zonca s’est exprimée jeudi dans une tribune de 24 Heures, intitulée «Qui a peur des steaks végétaux ?». Elle estime que « des études récentes montrent que les consommateurs font très bien la différence entre les produits carnés et les substituts. Ces derniers sont en effet souvent très clairement étiquetés « végétariens » et sont présentés dans des rayons séparés dans les supermarchés.»

«Les arguments brandis aux Parlements vaudois et valaisan sont en réalité plus utiles à l’industrie de la viande pour lutter contre le nouveau marché croissant des substituts végétaux, qui les éclipse de plus en plus», jugent les élus.

Sur une note plus légère, elle demande : « Que fait-on des fruits de mer qui ne sont pas des fruits ? Qu’en est-il du jarret d’agneau qui n’est pas un plat à base de souris ? Et que faire du lait de coco, qui n’est en aucun cas du lait ? Le bar est-il dangereux pour nos troupeaux et la liste des incohérences alimentaires pourrait être longue ? Avant de conclure : « Reste à espérer que la tomate cœur de buff soit épargnée par ces interdictions d’un autre temps. »

La motion vaudoise sera renvoyée en commission, avant un débat en plénum qui s’annonce animé.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

 
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