Dans l’attente de l’audience, les deux frères, placés en garde à vue depuis jeudi, ont été placés sous contrôle judiciaire par le juge des libertés et de la détention, a indiqué le parquet de Thonon-les-Procureur dans un communiqué. Bains Xavier Goux-Thiercelin
Les deux hommes, venus consulter mercredi soir pour l’un d’eux aux urgences de l’Hôpital Privé des Pays de Savoie (HPPS) à Annemasse et mécontents des délais d’attente, sont soupçonnés d’avoir attaqué du personnel militaire, faisant treize victimes lors d’un épisode très violent.
Treize victimes
Sur les 13 victimes identifiées parmi le personnel hospitalier, 12 ont été reconnus en incapacité de travail comprise entre 6 et 1 jour, certains d’entre eux ayant subi des violences physiques, d’autres un choc psychologique, selon le communiqué du procureur.
Les deux hommes ont été interpellés le lendemain, alors qu’ils se présentaient au commissariat d’Annemasse pour se plaindre des conditions de leur hospitalisation et d’un refus de soins.
Ils contestent la version du personnel hospitalier et affirment que le frère du blessé a été agressé après avoir signalé à une soignante qu’elle sentait l’alcool. Ils affirment avoir été agressés par plusieurs personnes et n’avoir fait que se défendre, selon le parquet.
-L’hôpital a fermé ses portes jusqu’à lundi matin. L’attaque a suscité de nombreuses réactions, dont celle du ministre de la Santé Yannick Neuder, qui s’est rendu samedi à Annemasse pour manifester son soutien aux soignants.
« Je l’ai dit aujourd’hui, il n’y a qu’une seule réponse : tolérance zéro. Je travaillerai à vos côtés pour mettre en œuvre les mesures utiles pour vous protéger», a-t-il déclaré sur le réseau social X après la rencontre.
Il a fait part de sa volonté d’engager une discussion avec les ministres de l’Intérieur et de la Justice pour condamner plus fermement les assaillants, « surtout avec des peines minimales ».
Chaque jour, en moyenne, en France, 65 professionnels de santé sont victimes d’agressions physiques ou verbales, indiquent jeudi la préfecture de Haute-Savoie et l’agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué commun. .
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