Le tir de l’ascenseur –
Un Genevois de 100 ans coincé chez lui depuis dix jours
Ecoutez l’histoire déchirante d’un centenaire genevois coincé chez lui pendant dix jours à Noël à cause d’une stupide machine en panne.
Julie
Publié aujourd’hui à 15h56
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Comme le tramway ou la chasse d’eau, voire la vésicule biliaire, l’ascenseur appartient à cette famille de choses sans intérêt quand elles fonctionnent. Qui se transforment soudain en objet de haine en cas de panne. Quand tu es coincé là-dedans et que tu dois faire pipi. Ou coincé devant des portes closes avec votre sac de courses rempli de pommes de terre.
Prenez mon amie du même nom (oui, elle s’appelle Julie aussi). Eh bien, elle a eu un automne cauchemardesque. Elle habite à 7 anse étage à Plainpalais. Elle a un enfant de 4 ans. Pendant cinquante-deux jours, elle s’est retrouvée à devoir monter les escaliers avec ses achats, la petite fille grincheuse, le scooter, le cartable et tout. La direction s’est excusée, mais un mois plus tard.
Pire encore, le Noël maussade de Charles. Charles aura 101 ans en février. Âge vénérable, bien que peu adapté à l’escalade. Le 24 décembre, il s’est rendu avec son fils à un rendez-vous médical. Lorsqu’ils reviennent au 36 avenue de Crozet, l’ascenseur est kaput. Sans le moindre avis affiché dans le hall de l’immeuble. Personne ne sait ce qui se passe. « On a monté sept étages, soit 127 marches, lui devant, moi derrière en cas de chute, avec le déambulateur sous les bras », raconte le fils. Dès lors Charles, qui aime faire quelques pas dans le quartier, se retrouve confiné. Pendant dix jours.
Tentative d’évasion
Un matin, ne supportant plus son enfermement, le vieil homme s’évade. Il descend courageusement à 5e. Puis, face à l’ampleur de l’effort qui l’attend, il fait marche arrière, déçu. Les repas lui sont livrés. Le concierge lui apporte son courrier. Mais Charles réfléchit.
Son fils a du mal à faire réparer la machine. Sur le papier, l’entreprise qui assure la maintenance maîtrise la situation. « Notre entreprise dispose d’une capacité de stockage et d’approvisionnement en matériel qui nous permet de garantir à tout moment des interventions et des réparations rapides. » Ah, ah : la bonne blague. L’ascenseur ne sera réparé que… le 2 janvier en fin d’après-midi. L’ascenseur, oui, cette machine sans âme qui peut gâcher les fêtes de fin d’année.
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