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Entre crise diplomatique et tentatives de déstabilisation

La récente arrestation de trois influenceurs algériens en , auteurs d’appels à la violence et à la haine sur les réseaux sociaux, met en lumière les tensions croissantes entre Paris et Alger. Ce qui pourrait ressembler à un simple fait divers soulève en réalité des questions complexes sur les relations bilatérales entre les deux pays.

Dans ce contexte, Jean-Noël Barrot, ministre français des Affaires étrangères, a exprimé des « doutes » quant à la réelle volonté d’Alger de respecter ses engagements envers la France, dénonçant des postures qui s’éloignent de la « feuille de route convenue ». »

Des faits qui révèlent une stratégie trouble

Entre le 3 et le 5 janvier 2025, trois influenceurs algériens résidant en France ont été interpellés pour des propos violents et haineux diffusés sur TikTok. Ces individus, soumis à l’obligation de quitter le territoire français (OQTF), ont été arrêtés après avoir lancé des appels explicites au meurtre, aux viols massifs et aux actes terroristes. Parmi eux, Youcef A., alias « Zazou Youcef », déjà connu pour ses démêlés avec la justice française, a suscité une immense indignation en appelant à « brûler vifs » les opposants au régime algérien.

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Ces faits mettent en évidence une tendance inquiétante, révélant une utilisation irresponsable des réseaux sociaux pour amplifier les discours de haine. Ce contenu virulent, suivi par des centaines de milliers d’abonnés, alimente les tensions et provoque une réponse ferme des autorités françaises.

Une relation franco-algérienne déjà fragilisée

Ces arrestations interviennent dans un climat diplomatique tendu. La reconnaissance implicite par la France de la marocanité du Sahara a été perçue par Alger comme une provocation, alimentant les tensions historiques avec Paris. Depuis, le régime algérien multiplie les provocations, allant jusqu’à réduire sa coopération en matière de visas tout en intensifiant sa rhétorique anti-française. Jean-Noël Barrot a souligné que « les postures actuelles d’Alger posent la question de leur volonté réelle d’entretenir une relation constructive avec la France. »

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Cette série d’événements révèle une stratégie conflictuelle du régime algérien, qui cherche à détourner l’attention de ses échecs internes en attisant les tensions à l’étranger. Selon les observateurs, cette approche ne fait que renforcer l’isolement diplomatique d’Alger.

Une exploitation des réseaux sociaux

Les influenceurs algériens arrêtés se sont révélés être des relais de discours de haine qui dépassent le simple cadre des réseaux sociaux. Leurs vidéos, suivies par des centaines de milliers d’abonnés, appellent explicitement à des actes de violence en France, notamment contre les opposants au régime algérien. Ces actions soulèvent des questions sur les dynamiques sociales et politiques qui encouragent ce type de comportement.

« Ce discours haineux, amplifié par les plateformes numériques, constitue une menace pour la cohésion sociale et doit être fermement condamné », déclarent plusieurs responsables français. Ce contenu révèle une forme d’extrémisme qui trouve un écho alarmant au sein de certaines couches de la diaspora. Un Youtubeur algérien résidant en France, estime, de son côté, dans un message largement relayé, que « la propagande algérienne qui diabolisait les opposants algériens au régime, en Algérie et à l’étranger, a contribué à alimenter les discours de haine, dont on voit les résultats à travers le sortie de ces fous sur les réseaux sociaux. Quant à savoir si ces influenceurs ont été mobilisés par le régime d’Alger, le YouTubeur préfère « laisser les enquêteurs français faire leur travail et déterminer les véritables dirigeants de cette affaire ».

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Une crise morale et politique pour Alger

L’affaire des influenceurs met également en lumière la crise profonde que traverse le régime algérien. Embourbé dans des scandales de corruption, une protestation sociale latente et une perte d’influence géopolitique, le régime semble s’enliser dans des stratégies de provocation visant à détourner l’attention de ses échecs. La « perte » progressive du Sahara marocain, avec une reconnaissance internationale croissante du plan d’autonomie proposé par le Maroc, semble avoir exacerbé ce sentiment de déclin.

Cette situation reflète une dynamique de repli et d’affrontement, éloignant encore davantage Alger des initiatives internationales constructives. Les conséquences de cette stratégie sont particulièrement visibles sur la scène régionale, où l’Algérie peine à imposer sa vision.

Un impact sur la sécurité en France

L’affaire ne se limite pas à une simple tension diplomatique. Elle a des répercussions directes sur la sécurité en France, notamment au sein de la communauté algérienne. Les propos haineux et violents des influenceurs, largement diffusés sur des plateformes comme TikTok, alimentent un climat de peur et de division au sein des communautés franco-algériennes. Ces tensions exacerbent les défis pour les autorités françaises en termes de maintien de l’ordre et de cohésion sociale.

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Les experts mettent en garde contre le risque d’une radicalisation accrue au sein de certains groupes, encouragée par des discours irresponsables et incendiaires. Ces signaux appellent à une vigilance accrue et à une action décisive.

L’affaire Boualem Sansal et ses prolongements

La détention de l’écrivain algérien Boualem Sansal pour ses critiques du régime met en évidence une crise morale du régime d’Alger. Cela trouve une extension connexe à travers l’attitude fasciste des influenceurs pro-régime, animés par le désir d’empêcher la liberté d’expression, qui diffusent des appels à la haine avant d’être finalement arrêtés par les autorités françaises.

La réaction des influenceurs est identique à celle du régime contre la liberté d’expression de Boualem Sansal. La répression de la dissidence intellectuelle se prolonge et est relayée par des individus incitant à la violence et à la haine sur les réseaux sociaux.

Réagissant dans ce contexte effervescent, le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué l’Algérie pour l’arrestation et la détention de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré depuis novembre pour atteinte à la sûreté de l’État. Lors d’une rencontre avec les ambassadeurs à l’Elysée, Macron a dénoncé une situation qui « déshonore » l’Algérie, appelant à la libération immédiate de ce « combattant de la liberté » gravement malade.

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L’affaire des influenceurs algériens soulève de profondes questions sur les priorités d’Alger. Les actions du régime algérien, qu’il s’agisse de manipulations sur les réseaux sociaux ou de diplomatie conflictuelle, ne font que creuser encore davantage le fossé entre Alger et plusieurs capitales, dont Paris.

 
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