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Diplomatie. Mercosur, Ukraine, retour de Trump… Emmanuel Macron fixe le cap de sa politique étrangère

Guerre en Ukraine, changement de régime en Syrie, retour de Donald Trump à la Maison Blanche… Emmanuel Macron a présenté ce lundi à Paris aux ambassadeurs français ses priorités de politique étrangère en 2025. Voici ses principales déclarations.

Ukraine : « Il n’y aura pas de solution rapide et facile »

Emmanuel Macron a prévenu qu’il n’y aurait « pas de solution rapide et facile en Ukraine », tandis que le président élu des États-Unis, Donald Trump, avait promis un règlement express. Il a également estimé que la « crédibilité » des Occidentaux serait « mise à mal » s’ils acceptaient des « compromis » en raison de la « fatigue » du conflit. Et a appelé les Ukrainiens à « mener des discussions réalistes sur les questions territoriales ».

Défense européenne : « Il faut aller beaucoup plus vite et beaucoup plus fort »

En matière de défense européenne, nous devons agir « beaucoup plus vite et beaucoup plus fort » pour renforcer l’industrie de défense face aux menaces croissantes, a déclaré le président de la République. « La question est de savoir si les Européens veulent ou non, dans les 20 prochaines années, produire ce qui sera nécessaire à leur sécurité », car « si nous dépendons de la base industrielle et technologique de défense américaine, nous serons alors confrontés à des dilemmes cruels et à des stratégies stratégiques coupables ». dépendances », a-t-il insisté.

Accord UE-Mercosur : « La messe n’est pas dite »

Emmanuel Macron a assuré que “la messe n’était pas dite” concernant la conclusion de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur. « Nous continuerons à défendre avec force la cohérence de nos engagements », a-t-il insisté auprès des ambassadeurs.

Syrie : il faut « envisager le changement de régime sans naïveté »

Emmanuel Macron a appelé à “envisager le changement de régime en Syrie sans naïveté”, et a promis de ne pas abandonner les combattants kurdes alliés de l’Occident dans la lutte contre le terrorisme. La accompagnera « sur le long terme » la transition en faveur d’une « Syrie souveraine, libre et respectueuse de sa pluralité ethnique, politique et confessionnelle », a-t-il affirmé, s’engageant à rester « fidèle » aux « combattants de la liberté, comme les Kurdes » qui luttent contre le terrorisme et notamment l’organisation jihadiste État islamique.

Etats-Unis : Trump « sait qu’il a un allié solide en France »

Donald Trump “sait qu’il a un allié solide en France, un allié qu’il ne désestime pas”, “qui croit en l’Europe” et a une “ambition lucide” pour la relation transatlantique, a déclaré Emmanuel Macron, deux semaines après la décision du milliardaire. arrivée à la Maison Blanche. « De 2016 à 2020, la France a su travailler avec le président Trump », a également souligné le chef de l’Etat. “Si nous décidons d’être faibles et défaitistes, il y a peu de chances d’être respectés par les États-Unis d’Amérique du président Trump”, “c’est à nous de savoir coopérer avec le choix qui a été fait par le peuple américain”, » a-t-il ajouté.

Emmanuel Macron a également mis en garde contre un « risque très important » de « régression » dans l’effort collectif de protection de l’environnement et de lutte contre le réchauffement climatique avec le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Iran : le « principal défi stratégique et sécuritaire » au Moyen-Orient

Le chef de l’État a déclaré que l’Iran constituait le « principal défi stratégique et sécuritaire » au Moyen-Orient et serait une question prioritaire dans le dialogue qu’il engagerait avec la nouvelle administration américaine de Donald Trump. « L’accélération de son programme nucléaire nous rapproche du point de rupture », a-t-il déclaré.

Algérie : la détention de Boualem Sansal « déshonore » le pays

Le président de la République a également estimé que l’Algérie se « déshonorait » en ne libérant pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, arrêté mi-novembre à Alger. « L’Algérie que nous aimons tant et avec laquelle nous partageons tant d’enfants et tant d’histoires entre dans une histoire qui la déshonore, empêchant un homme gravement malade de se soigner. Ce n’est pas à la hauteur de ce que c’est», a-t-il déclaré. “Et nous qui aimons le peuple algérien et son histoire, j’exhorte leur gouvernement à libérer Boualem Sansal”, a-t-il ajouté.

Interventions contre le terrorisme en Afrique : « Nous avons oublié de vous dire merci »

La France a eu « raison » d’intervenir militairement en Afrique « contre le terrorisme depuis 2013 », mais les dirigeants africains « ont oublié de nous dire merci », a regretté Emmanuel Macron, estimant qu’« aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si les Français » l’armée n’avait pas été déployée. “Ce n’est pas grave, cela viendra avec le temps”, a ironisé le président. “Non, la France n’est pas en déclin en Afrique, elle est simplement lucide, elle se réorganise”, a-t-il ajouté.

 
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