(Rio de Janeiro) Le ministère brésilien du Travail a déclaré avoir secouru 163 ressortissants chinois travaillant dans des conditions « proches de l’esclavage » sur un chantier de construction dans le nord-est du Brésil, où la société chinoise de véhicules électriques BYD construit une usine.
Publié hier à 23h04
Lucas Dumphreys
Presse associée
Mardi, le bureau du ministère a publié des vidéos des dortoirs où logeaient les ouvriers du bâtiment. Il montrait des lits sans matelas et des chambres sans endroit où les travailleurs pouvaient ranger leurs effets personnels.
Dans un communiqué publié lundi, le ministère a déclaré que les travailleurs avaient été embauchés en Chine par Jinjiang Construction Brazil, l’un des entrepreneurs en construction, situé à Camaçari, une ville de la région métropolitaine de Salvador.
Les responsables ont déclaré que Jinjiang Construction Brazil avait confisqué les passeports des travailleurs et retenu 60 pour cent de leurs salaires. Ceux qui démissionneraient seraient obligés de payer à la compagnie leur billet d’avion depuis la Chine et leur billet de retour, indique le communiqué.
Les efforts pour joindre Jinjiang Construction au Brésil ont échoué et aucun numéro de téléphone ni adresse e-mail n’étaient disponibles dans l’immédiat.
BYD, qui signifie « Build Your Dreams », est l’un des plus grands producteurs mondiaux de voitures électriques. La société a annoncé lundi soir qu’elle “résilierait immédiatement le contrat” avec le groupe Jinjiang et qu’elle “étudiait d’autres mesures appropriées”.
BYD a déclaré que les travailleurs de Jinjiang seront hébergés dans des hôtels à proximité pour le moment et ne seront pas lésés par la décision d’arrêter les travaux sur le site. L’entreprise a déclaré qu’au cours des dernières semaines, elle avait révisé les conditions de travail sur le site et informé ses sous-traitants que des ajustements devaient être apportés.
Le ministère a déclaré que la situation sanitaire sur le site de Camaçari de BYD était particulièrement critique, avec une seule toilette pour 31 travailleurs, les obligeant à se lever à 4 heures du matin pour faire la queue et se préparer à partir au travail à 17h30.
Selon la loi brésilienne, les conditions de type esclavagiste se caractérisent par la soumission au travail forcé ou à des horaires de travail épuisants, par la soumission à des conditions de travail dégradantes et par la restriction de la liberté de mouvement du travailleur.
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