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Aux Etats-Unis, Joe Biden commue les peines de 37 condamnés à mort

Le président américain Joe Biden s’exprime lors d’une visite au ministère du Travail à Washington, aux États-Unis, le 16 décembre 2024. KÉVIN LAMARQUE / REUTERS

Interrogé par les organisations de défense des droits humains, le président américain Joe Biden a finalement commué les peines de 37 condamnés à mort, lundi 23 décembre, moins d’un mois avant le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, partisan de la peine de mort. Les individus concernés avaient tous été condamnés par la justice fédérale américaine, distincte de la justice étatique.

Début décembre, plus de 130 organisations, dont le puissant groupe de défense des droits civiques ACLU ou Amnesty International États-Unis, ont rappelé à Joe Biden son engagement de campagne de 2020 contre la peine de mort et salué le moratoire sur les exécutions au niveau de la justice fédérale, décrété en mai 2021 par son gouvernement.

Les organisations avaient déclaré craindre un « vague d’exécutions » après l’entrée en fonction de son successeur, Donald Trump. « Je commue les peines de 37 des 40 condamnés à mort fédéraux en emprisonnement à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle »a annoncé Joe Biden dans un communiqué.

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« Arrêtez d’utiliser la peine de mort au niveau fédéral »

Le président américain a ajouté que les commutations prononcées lundi étaient « conforme au moratoire qui [son] Le gouvernement fédéral ordonne les exécutions dans des cas autres que le terrorisme et les meurtres de masse motivés par la haine. ». Neuf des individus ayant échappé à la peine de mort grâce à la mesure du président démocrate ont été reconnus coupables du meurtre d’autres prisonniers. Quatre autres ont commis un meurtre lors de braquages ​​​​de banque et un autre a tué un gardien de prison.

« Ne vous y trompez pas : je condamne ces meurtriers, je pleure les victimes de leurs actes ignobles et je pleure toutes les familles qui subissent des pertes inimaginables et irréparables »a écrit Joe Biden. « Mais, guidé par ma conscience et mon expérience (…), Je suis plus que jamais convaincu que nous devons cesser de recourir à la peine de mort au niveau fédéral. »il a ajouté.

Parmi les trois condamnés qui ne bénéficient pas de cette mesure présidentielle figurent Djokhar Tsarnaev, l’un des auteurs de l’attentat contre le marathon de Boston le 15 avril 2013, et Dylann Roof, un suprémaciste blanc qui a tué neuf Afro-Américains dans une église de Charleston en 2013. 2015. Robert Bowers, auteur d’une attaque armée dans une synagogue de Pittsburgh en 2018 ayant entraîné la mort de 11 Juifs, restera également sur la mort rangée.

2 300 prisonniers dans les couloirs de la mort

Les exécutions fédérales sont rares, la grande majorité étant menées par les États. Quelque 2.300 prisonniers se trouvent dans le couloir de la mort aux Etats-Unis et, jusqu’à la commutation annoncée lundi, seuls 40 s’y trouvaient après une condamnation par la justice fédérale.

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Les dernières exécutions fédérales remontent à la fin de la présidence Trump. Après une interruption de dix-sept ans, 13 condamnés ont été mis à mort entre le 14 juillet 2020 et le 16 janvier 2021, soit le plus grand nombre sous le mandat d’un président américain depuis quelque 120 ans.

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La dernière exécution a eu lieu quatre jours seulement avant l’investiture de son successeur démocrate. Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises sa volonté d’étendre le recours à la peine capitale, afin qu’elle s’applique aux immigrants qui ont tué des citoyens américains ainsi qu’aux trafiquants de drogue et aux individus pratiquant le trafic d’êtres humains. les humains.

La peine capitale a été abolie dans 23 des 50 États du pays. Des moratoires sont également en vigueur dans six autres États, à savoir l’Arizona, la Californie, l’Ohio, l’Oregon, la Pennsylvanie et le Tennessee. Vingt-cinq exécutions ont eu lieu en 2024 aux États-Unis, toutes au niveau de la justice étatique.

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Le Monde avec l’AFP

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