Ce dimanche, les habitants de Kabatoky sont descendus dans la rue pour exprimer leur mécontentement. Sous la bannière du Collectif pour la défense des intérêts de Kabatoky (CDIK), ils ont organisé une marche pacifique pour protester contre l’installation d’une station située entre deux établissements scolaires, une décision qu’ils jugent inadéquate et néfaste.
Lors de cette mobilisation, Abdoulaye Diallo, coordinateur du collectif, a vivement critiqué une délibération adoptée le 26 septembre 2024 par le conseil municipal. Cette décision, signée par le maire Serigne Mboup, attribue trois hectares de terrain à la Chambre de Commerce, un acte que le collectif estime contraire aux intérêts des habitants de Kabatoky. Les manifestants réclament une révision de cette délibération et la prise en compte des préoccupations locales dans la gestion des domaines publics.
» Le Collectif de Défense des Intérêts de Kabatoki (CDIK) exprime avec force une marche pacifique pour exprimer avec force sa ferme opposition aux dérives constatées dans la gestion foncière de la commune de Kaolack sous l’administration du maire Serigne Mboup. Nous dénonçons particulièrement la délibération adoptée le 26 septembre 2024 par le conseil municipal et signée par le Maire, attribuant 3 hectares de terrain à la Chambre de Commerce, présidée par ce dernier. Cet acte illustre un conflit d’intérêts flagrant et un mépris des principes de transparence et d’équité, au détriment des droits de la population de Kabatoki. Ce terrain, situé derrière le Collège (CEM), a longtemps été réservé par la communauté éducative pour l’extension de l’établissement et la construction d’un lycée mixte. ”
Le Collectif, pour souligner que « malgré les démarches récurrentes menées par l’Association des Parents d’élèves et les correspondances adressées aux autorités communales, les aspirations des populations ont été ignorées. Le Maire impose plutôt un projet de création d’une zone d’activités économiques ou d’un parking pour camions. Cette décision est non seulement incompatible avec l’environnement scolaire immédiat, mais elle expose également les élèves et les résidents à des risques majeurs d’insécurité et de troubles. ”
C’est pourquoi, « le CDIK exige l’annulation immédiate de la délibération du 26 septembre 2024 et le déplacement du projet proposé dans un lieu adapté, loin des écoles et des habitations. ”
Dans le même -, il appelle à « une transparence totale dans le processus de lotissement en cours, y compris la publication du plan de lotissement, l’implication active du conseil de quartier et des garanties d’équité dans l’attribution des parcelles. Ces démarches sont essentielles pour que les populations, notamment les jeunes familles de Kabatoki, puissent bénéficier pleinement de ces opportunités de développement local. »
Très en colère, le collectif interpelle les autorités de l’Etat avant de passer à la vitesse supérieure.
« Nous appelons directement les autorités de l’Etat, notamment le Ministère des Collectivités Territoriales, le Premier Ministre et le Président de la République, à intervenir en urgence pour préserver les intérêts des populations de Kabatoki. Nous déplorons également les violations des principes de décentralisation et de démocratie participative, caractérisées par l’exclusion du délégué de quartier et du conseil de quartier des décisions impactant notre communauté.
Le CDIK appelle les autorités compétentes à sécuriser le milieu scolaire et à sauvegarder les espaces nécessaires à l’extension du CEM et à la construction d’un lycée mixte. Nous exigeons une nouvelle délibération en faveur de ces projets prioritaires, ou, à défaut, le rétablissement de l’ancienne délibération de 1998, qui garantissait déjà ces droits. ”
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