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En Allemagne, après l’attentat de Magdebourg, « la haine est montée d’un cran »

Le marché de Noël a fermé ses portes, après l’attentat du 20 décembre, à Magdebourg (Allemagne), le 22 décembre 2024. MICHAEL PROBST / AP

Ce qui frappe en premier, c’est le silence. Dans les rues du centre-ville de Magdebourg (Saxe-Anhalt), samedi 21 décembre, résonne presque seul le craquement des valises à roulettes de ceux qui se dépêchent de rentrer chez eux auprès de leurs familles pour les vacances. La musique a été coupée, le brouhaha de Noël s’est arrêté. On cherche en vain l’odeur familière des saucisses grillées, des gaufres et du vin chaud, caractéristiques de la saison. Les maisons du marché de Noël ont gardé leurs volets fermés et ne rouvriront pas, indique la municipalité.

Magdebourg pleure le drame de la veille : un homme aux intentions encore floues, médecin d’origine saoudienne exerçant dans la région depuis 2006, réfugié politique, a lancé sa voiture à toute vitesse contre la foule rassemblée sur l’un des principaux marchés de Noël de la ville. Cinq personnes sont mortes, dont un enfant, et 200 ont été blessées, selon le dernier bilan.

Près de la station de tramway Alter Markt, non loin de l’Elbe, les habitants viennent prier en permanence. C’est à cet endroit, le seul non protégé par un bloc de béton, que la BMW de location est entrée sur le marché et a fauché la foule sur 400 mètres, avant d’être stoppée par la police. Au sol se trouvent toujours les gants en caoutchouc utilisés par les ambulanciers, leurs sacs d’urgence et leurs couvertures de survie. Derrière les rubans de sécurité, les passants tentent de reconstituer la course folle du véhicule.

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