La Chambre des représentants américaine a largement rejeté jeudi un nouveau texte de budget républicain visant à éviter une paralysie de l’Etat fédéral avant l’échéance de vendredi soir minuit.
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Les élus républicains, pourtant majoritaires à la chambre basse, avaient soumis au vote cette nouvelle proposition après le torpillage par Donald Trump et Elon Musk d’un précédent accord négocié avec les démocrates qui aurait évité la paralysie aux Etats-Unis (fermer) juste avant Noël.
Le futur président américain avait néanmoins donné son feu vert au nouveau texte des Républicains, saluant « un très bon accord pour le peuple américain ».
Avant le vote, le leader à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, avait exprimé son opposition à cette proposition, « pas sérieuse » et « risible » selon lui.
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Et alors que les deux tiers des voix étaient nécessaires pour être adopté, le texte n’a même pas atteint la majorité simple, 38 républicains se joignant au « non » des démocrates.
La voie à suivre est désormais incertaine pour le président républicain de la Chambre des représentants, Mike Johnson, pressé d’une part par les démocrates de revenir à l’accord négocié, et de l’autre par certains élus conservateurs qui refusent tout texte qui ne inclure une réduction budgétaire pour compenser la nouvelle aide.
Arrêt de Noël
Le - presse avant l’heure fatidique de minuit dans la nuit de vendredi à samedi.
Une paralysie des services publics fédéraux entraînerait le chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires, le gel de plusieurs prestations sociales ou encore la fermeture de certaines crèches.
Une situation extrêmement impopulaire, d’autant plus à l’approche de Noël.
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La probabilité d’un fermer s’est fortement accentuée lorsque Donald Trump a exprimé mercredi sa désapprobation d’un projet de loi négocié au Congrès par les républicains avec les démocrates, jugé “ridicule et extraordinairement coûteux” par le futur président.
Cette tournure a surpris les élus et a laissé entrevoir une présidence Trump 2.0 avant même l’entrée en fonction du républicain le 20 janvier, avec un style – similaire à celui de son premier mandat – qui ne s’embarrassait pas de conventions, voire de provoquer un certain chaos.
Le futur président n’a pas été le seul à torpiller le premier accord.
« Détruisez ce texte ! » avait lancé son allié Elon Musk sur son réseau social X, dans une longue série de posts où il dénonçait selon lui des dépenses inutiles.
Plusieurs élus républicains ont publié dans X une photo semblant montrer la différence d’épaisseur entre le premier accord et le nouveau texte. Initialement composée de 1 500 pages, la facture a été considérablement réduite.
La nouvelle version « maintiendra l’État ouvert, financera nos grands agriculteurs et autres, et apportera un soutien à ceux qui sont gravement touchés par les ouragans dévastateurs », a écrit Donald Trump.
“Un élément très important et vital à notre programme ‘L’Amérique d’abord’ a également été ajouté : la date du plafond de la dette, très inutile, a été repoussée de deux ans, au 30 janvier 2027”, a-t-il déclaré. il s’est réjoui.
« Piège vicieux »
Car les républicains avaient opposé leur veto au premier accord avec les démocrates, en partie à cause de l’absence dans le texte d’un relèvement du plafond de la dette.
Les Etats-Unis ont la particularité de se heurter régulièrement à une contrainte juridique concernant leur capacité de crédit : ce plafond d’endettement, c’est-à-dire leur montant maximum d’endettement, doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.
Une suspension décidée en 2023 expire début janvier et les Etats-Unis devraient atteindre le plafond en juin. Donald Trump a donc déclaré mercredi vouloir éviter, dès son retour au pouvoir, ce « piège vicieux » tendu, selon lui, par les démocrates.
Avant l’annonce d’une nouvelle proposition, la Maison Blanche avait dénoncé le risque « d’instabilité » et de « préjudice aux travailleurs américains » que les républicains présentaient au peuple.
Un grand nombre d’élus démocrates ont d’ailleurs dénoncé l’influence de l’homme le plus riche du monde dans ce retournement de situation.
“Donald Trump et les élus républicains ont baissé la tête devant le véritable président élu, Elon Musk”, a critiqué l’élue new-yorkaise Nydia Velazquez.
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