Justice
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Allant d’un an de prison, pour « infractions sexuelles », à vingt ans de réclusion criminelle contre Dominique Pelicot pour des faits de « viol aggravé », les peines prononcées ce jeudi 19 décembre par le tribunal correctionnel du Vaucluse sont largement inférieures à celles demandées par les avocats généraux.
Certains accusés pleuraient en silence. La plupart baissaient la tête. Dans sa boîte en verre, Dominique Pelicot s’est essuyé les yeux. Au terme de trois mois et demi d’audience, le verdict du procès pour viol de Mazan, jeudi, a d’abord été accueilli dans le calme anxieux de la salle Voltaire du palais de justice d’Avignon, réservée aux accusés, aux parties civiles, aux avocats et une poignée de journalistes et de dessinateurs de presse. Le président, Roger Arata, a d’abord annoncé aux 50 accusés présents – le 51e, absent, est jugé par contumace – qu’ils avaient été reconnus coupables. Puis, patiemment, entouré des quatre magistrats professionnels formant avec lui le tribunal correctionnel du Vaucluse, il annonça les peines, une à une. Dominique Pelicot, reconnu coupable d’avoir drogué son ex-femme pour la violer et de l’avoir fait violer par des dizaines d’hommes et d’avoir filmé ces scènes pendant une décennie. Il a également été reconnu coupable d’avoir enregistré et détenu des images prises à leur insu de son épouse, de sa fille et de ses belles-filles. Le tribunal l’a condamné à 20 ans de prison pénale, assortis d’une période de sûreté des deux tiers. A la fin de sa peine, sa situation fera l’objet d’un réexamen en vue d’une éventuelle détention de sécurité.
Goût d’inachevé
De l’autre côté du spectre,
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