Les républicains au Congrès ont annoncé jeudi un nouveau texte budgétaire visant à éviter la paralysie de l’Etat fédéral américain juste avant Noël, au lendemain du torpillage par Donald Trump et Elon Musk d’un accord négocié avec les démocrates.
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Le futur président américain a rapidement donné son aval à la nouvelle proposition des Républicains.
« Succès à Washington », a-t-il lancé sur sa plateforme Truth Social, saluant « un très bon accord pour le peuple américain ».
Un vote au Congrès sur ce nouveau texte est attendu jeudi à partir de 18 heures, heure locale.
Pour qu’elle soit adoptée, il faudra un certain nombre de voix des élus démocrates, mais leur leader à la Chambre des représentants, Hakeem Jeffries, a déjà exprimé son opposition à cette proposition, « pas sérieuse » et « risible » selon lui.
Les Républicains « nous conduisent tout droit vers un shutdown », a-t-il déclaré à la presse.
Le - presse avant l’heure fatidique de minuit dans la nuit de vendredi à samedi.
Une paralysie des services publics fédéraux entraînerait le chômage technique de centaines de milliers de fonctionnaires, le gel de plusieurs prestations sociales ou encore la fermeture de certaines crèches.
Une situation extrêmement impopulaire, d’autant plus à l’approche de Noël.
Épaisseur réduite
La probabilité d’un “shutdown” s’est fortement accrue lorsque Donald Trump a exprimé mercredi sa désapprobation d’un projet de loi négocié par les républicains au Congrès avec les démocrates, jugé “ridicule et extraordinairement coûteux” par le président élu.
Le retournement de situation a surpris les élus et a laissé entrevoir une présidence Trump 2.0 avant même l’entrée en fonction du républicain le 20 janvier. Avec un style – similaire à son premier mandat – qui ne s’embarrasse pas des conventions, quitte à provoquer un certain chaos.
Le futur président n’a pas été le seul à torpiller le premier accord.
“Tuez le texte !”, a lancé son allié Elon Musk sur son réseau social
Photo d’archives, AFP / GETTY IMAGES
Plusieurs élus républicains ont publié sur X une photo semblant montrer la différence d’épaisseur entre le premier accord et le nouveau texte. Initialement composée de 1 500 pages, la facture a été considérablement réduite.
La nouvelle version « maintiendra l’État ouvert, financera nos grands agriculteurs et autres, et apportera un soutien à ceux qui sont gravement touchés par les ouragans dévastateurs », a écrit Donald Trump.
“Un élément très important et vital à notre programme ‘L’Amérique d’abord’ a également été ajouté : la date du plafond de la dette, très inutile, a été repoussée de deux ans, au 30 janvier 2027”, a-t-il déclaré. il s’est réjoui.
« Piège vicieux »
Car les républicains avaient opposé leur veto au premier accord avec les démocrates en partie à cause de l’absence dans le texte d’un relèvement du plafond de la dette.
Les Etats-Unis ont la particularité de se heurter régulièrement à une contrainte juridique concernant leur capacité de crédit : ce plafond d’endettement, c’est-à-dire leur montant maximum d’endettement, doit être formellement relevé ou suspendu par le Congrès.
Une suspension décidée en 2023 expire début janvier et les Etats-Unis devraient atteindre le plafond en juin. Donald Trump a donc déclaré mercredi vouloir éviter, dès son retour au pouvoir, ce « piège vicieux » tendu, selon lui, par les démocrates.
Avant l’annonce d’une nouvelle proposition, la Maison Blanche avait dénoncé le risque « d’instabilité » et de « préjudice aux travailleurs américains » que portaient les républicains.
Un grand nombre d’élus démocrates ont d’ailleurs dénoncé l’influence de l’homme le plus riche du monde dans ce retournement de situation.
“Donald Trump et les élus républicains ont baissé la tête devant le véritable président élu, Elon Musk”, a critiqué l’élue new-yorkaise Nydia Velazquez.
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