Selon le directeur général de la Santé, plus de 1 000 bénévoles sont prêts à venir soutenir les soignants à Mayotte, où les besoins sont nombreux après le passage du cyclone Chido.
Plus d’un millier de réservistes sanitaires se sont déclarés volontaires pour renforcer le système de santé à Mayotte, après le passage dévastateur du cyclone Chido, selon le ministère de la Santé.
« Plus de 1 000 ou 1 100 bénévoles » se sont déclarés pour « venez compléter les équipes de Mayotte cette semaine ou dans les semaines à venir »a déclaré jeudi le directeur général de la Santé, Grégory Emery. Ces réservistes sont « soignants ou infirmiers, ingénieurs, gestionnaires de crise… » a-t-il indiqué.
Ils pourront « en remplacement à la fois des équipes du centre hospitalier de Mayotte, mais aussi des équipes de l’Agence régionale de santé »notamment pour permettre à ces personnels de prendre soin de leur famille ou de leur vie personnelle, étant, eux-mêmes, « victimes du cyclone ».
Selon le ministère de la Santé, 113 réservistes travaillent déjà sur l’île. “On verra en fonction des besoins qui s’exprimeront s’il faut augmenter ce nombre”» a indiqué M. Emery. Santé publique France est en train de mettre en place une base de vie pour ces volontaires, dont la capacité d’accueil pourrait aller jusqu’à « 150 ou 180 places »dit-il.
M. Emery s’adressait aux journalistes du Centre opérationnel de crise du ministère de la Santé (Corruss) à Paris. L’une des préoccupations de ce centre est d’aider “redémarrage” du système de santé de Mayotte, alors que l’hôpital fonctionne à “la moitié de sa capacité” en raison des dommages subis, selon le responsable.
Un hôpital de campagne géré par la Sécurité civile a été envoyé dans l’archipel, a rappelé M. Emery. Une structure mobile pouvant accueillir huit places de réanimation sera également envoyée sur place, a-t-il précisé. Des ingénieurs et un directeur d’hôpital ont également été dépêchés sur place pour effectuer des diagnostics techniques sur les bâtiments endommagés.
Le centre de crise veille également à maîtriser le risque épidémique après la catastrophe, alors que Mayotte était touchée par le choléra jusqu’en juillet dernier. Dix mille doses de vaccins contre le choléra ont été prépositionnées à La Réunion, a précisé M. Emery.
Informé notamment par l’expérience de l’ouragan Irma à Saint-Martin en 2017, le centre de crise surveillera également le risque médico-psychologique. « C’est un vrai défi de permettre aux gens d’être accompagnés » à ce niveau, soit par des professionnels, « ou tout simplement aussi par l’information et la parole au niveau communautaire »» a déclaré la DGS.
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