Un ancien professeur de génie à l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) a été arrêté cette semaine parce qu’il aurait « usé de stratagèmes » pour obtenir des bourses d’études destinées aux étudiants étrangers qu’il encadrait, annonce le Commissaire anticorruption (CLCC).
Publié à 10h07
Mis à jour à 13h22
René Wamkeue a été arrêté pour escroquerie, commissions secrètes et extorsion. Il faisait l’objet d’un mandat d’arrêt depuis septembre, mais se trouvait à l’étranger. L’Agence des services frontaliers du Canada a aidé la police à l’arrêter dès qu’il a mis les pieds au Canada.
« Alors qu’il était professeur titulaire en génie à l’UQAT, entre 2010 et 2017, M. Wamkeue aurait utilisé des stratagèmes pour obtenir des montants de bourses destinés aux étudiants étrangers à la maîtrise et au doctorat qu’il encadrait et dirigeait. », écrit le CLCC dans un communiqué diffusé jeudi matin.
M. Wamkeue a été licencié par l’université en 2018 parce que son employeur avait découvert « des irrégularités graves et significatives dans le soutien apporté ». [aux] étudiants en maîtrise et en doctorat », selon des documents judiciaires déposés auprès du Tribunal administratif du travail.
Des conditions de vie « extrêmement difficiles »
À l’époque, le recteur de l’UQAT avait énuméré une série de fautes graves découvertes dans le cadre d’une enquête interne avant le congédiement. Le professeur aurait ainsi menti aux étudiants sur les montants des bourses qui leur seraient accordées, il aurait menti au ministère de l’Immigration sur les montants des bourses accordées aux étudiants qu’il encadrait, il aurait exigé que les étudiants lui versent une remise sur les bourses. montant de leur bourse et il aurait indûment autorisé l’octroi d’une bourse à son fils.
La lettre du recteur l’accusait également d’avoir intimidé les étudiants et d’avoir « ignoré les conditions de vie extrêmement difficiles de certains étudiants et exigé qu’ils poursuivent un travail pour en bénéficier ».
L’accusé a été libéré sous promesse de comparaître le 13 février prochain au palais de justice de Rouyn-Noranda.
Le Commissaire Anti-Corruption (CLCC) coordonne les équipes d’enquête et de vérification désignées par le gouvernement qui forment l’Unité Permanente Anti-Corruption (UPAC).
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